Evergreening

Une histoire qui a fait du bruit en Australie

De vilains esprits subversifs ont accusé les laboratoires Servier d’evergreening (evergreening en vert, il fallait y penser, en cinq mots cré-a-ti-vi-té !) et pensé que ce changement de galénique pourrait avoir un rapport avec ceci:

Heureusement, la vérité finit par éclater, après quelques rebondissements:

En fait, Servier anticipe le prochain bouleversement climatique qui fera que l’Europe aura le même climat qu’en Australie. Le changement de galénique du Coversyl n’a donc pour seul but que d’en augmenter la stabilité à l’hygrométrie et à la chaleur australiennes qui seront bientôt ambiantes, et aussi harmoniser le processus de fabrication (dixit  ce communiqué de Servier UK du 04/01/08).

Bien sûr, cela, les australiens, eux, ne peuvent pas le comprendre, puisque leur climat est de type australien depuis…euh….très longtemps.

En France, le motif du changement climatique du Coversyl a été expliqué aux prescripteurs et aux pharmaciens dans de petites plaquettes d’information: « Le nouveau Coversyl®, COVERSYL® 5mg et 10mg, a été développé pour améliorer partout dans le monde la stabilité du médicament, indépendamment de la température ou du degré d’humidité.« 

Pourtant cette modification a provoqué chez les médecins français de puissants remous de contestation, parfaitement dignes de notre célèbre esprit critique,  par exemple ici.

Les pharmaciens belges sont plutôt rigolards (mais ils sont sûrement jaloux, car le labo est français, comme tout ce qui est belge, d’ailleurs 😳 ), les marocains très pédagogiques (PharHamster, excellent blog que j’ai rajouté à ma liste).

Business continues as Usual

Ça m’a fait rire, plus c’est gros, plus ça passe. Toutefois, je ne suis que peu concerné, puisque je n’en prescris pas (je suis très ramipril).


Pour vous remettre de ces longues lectures (si vous avez eu le courage), voici deux petites vidéos qui vont vous préparer au climat australien:



Dans la brume électrique

J’ai acheté ce matin « Dans la brume électrique » de James Lee Burke, appâté par la présentation du film de Tavernier, sorti récemment (que je ne suis pas allé voir).

J’en suis à la page 37, et je ne me décolle de ce bouquin qu’avec difficultés.

Si la suite est aussi bien, je vous en reparlerai quand je l’aurai terminé.

En fait, je voulais vous parler des brumes électriques de l’iPhone, et de son utilisation comme livre électronique.

J’avais envie d’en dire un petit mot depuis quelques temps, puis j’ai oublié, mais l’achat très récent d’un des acteurs de d’édition électronique,  Lexycle (Stanza), par le géant Amazon m’a remis en selle.

Premier point fondamental, même si c’était possible, je ne suis pas prêt à délaisser le papier pour l’électronique en matière de lecture. Je sais bien que si l’homme était immortel, il y en a encore qui regretteraient le contact rugueux et viril des tablettes de pierre taillée, mais quitte à passer pour un préhistorique, je préfère le papier.

Fatigabilité au bout d’un certain temps de lecture sur écran, disparition du contact charnel avec le papier, tout me fait préférer ce dernier support.

Néanmoins, je précise que je n’ai aucune expérience avec des systèmes comme Kindle, par exemple.

Par ailleurs si je dois lire un texte un peu long ( par exemple un article scientifique), je vais l’imprimer, plutôt que le lire entièrement sur le 19′ de mon PC, qui est pourtant très confortable.

Donc, je ne vois pas de révolution majeure dans ma façon de lire, mais plutôt (et encore) une nouvelle facette qui se rajoute au talent déjà grand de l’iPhone.

Voici ma petite bibliothèque virtuelle:

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J’ai téléchargé l’ensemble gratuitement via l’App Store, ou carrément via l’application pour Stanza.

La Bible est multilingue, et la traduction française est celle de Louis Ségond 1910. Donc du protestant, du classique, du solide.

Le moteur de recherche est parfait, il y a un journalier, et on peut marquer tel ou tel passage particulièrement éclairant.

Une fonction marrante (et oui, même là où on ne s’y attend pas):

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Cette fonction permet d’envoyer un verset à un ami par messagerie électronique avec le petit texte d’accompagnement suivant « J’ai pensé à toi en voyant ce verset, va le voir à ***.com« . Le site est une émanation d’une église évangéliste américaine quelconque qui permet de consulter une Bible en ligne, voire plus si affinités (pour ma part, je reste fidèle à l’excellent Biblegateway.com). Les « Contribs » sont les exégèses ou les remarques souvent drôles, en tout cas de mon point de vue, d’internautes croyants.

Étrange mélange d’obscurantisme et de haute technologie…

Vous devez vous demander pourquoi j’ai téléchargé une Bible alors que je suis un athée convaincu?

Hormis que ce livre (le Livre) est un des fondement de notre civilisation (avec la certification), je me suis dit qu’il pourrait me servir si un jour on me tire dessus. Ça marche bien avec une Bible en papier, alors pourquoi pas avec la version électronique, même si c’est au prix terrible du sacrifice de mon iPhone ?

Les trois icônes avec les belles lettrines sont trois des livres de l’éditeur iFlow que l’on peut télécharger gratuitement sur l’App Store. Les nombreux autres sont payants (tous en anglais).

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La lecture n’est pas trop désagréable, et de très nombreux paramètres sont modifiables (taille/couleur/fonte de l’écriture, couleur du papier, vitesse de défilement si vous activez cette option….).

Stanza me parait être le meilleur, car il est possible de télécharger des centaines (des milliers?) de textes gratuits en plusieurs langues (dont la notre) à partir de différentes sources, notamment le « Projet Gutenberg« . Le catalogue est immense, et la recherche facile. Quelques-uns des bouquins que j’ai téléchargés:

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On va aller voir le début des torrides Géorgiques:

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Là aussi, beaucoup de paramètres sont modifiables. Petit côté sympa, quand on tape sur la page du côté droit, elle se tourne, du côté gauche, on revient en arrière.

Voilà un petit tour d’horizon. Donc pas de révolution en vue (pour l’iPhone en tout cas), mais une façon sympa d’avoir quelque chose à lire dans toutes les situations où vous vous ennuyez ferme.

Il y a même des BD payantes ou gratuites.

Pour vous donner un exemple, une version de Flash Gordon:

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Vous trouverez un banc d’essai plus fouillé et plus complet  ici. Notamment, je n’ai pas parlé de eReader.

Bon, je retourne à ma brume électrique…