Morat-Fribourg 2023

Je n’ai rien écrit sur cette classique, mais le marathon d’hier m’a donné envie de le faire. C’est surtout le contraste qui m’a donné envie, en fait.

La Morat-Fribourg est la classique des classiques en Suisse, puisqu’elle a fêté sa 89ième édition cette année. Cette course commémore la victoire des confédérés sur Charles le Téméraire en 1476, à Morat. La légende se mélange alors à l’histoire et fait apparaître un récit qui ressemble beaucoup à celui du coureur de Marathon. La RTS a particulièrement couvert cette course au fil des années. Mention spéciale pour ce documentaire, appelé « La reine des courses« . Je viens même de découvrir l’existence d’une fiction de 1980, « Ce fleuve qui nous charrie » avec l’acteur Jean-Luc Bidaut.

Bref, la Morat-Fribourg n’est pas qu’une simple course.

Et cela se ressent. il y a beaucoup de monde le long du parcours et j’ai rarement ressenti une ambiance aussi bon enfant et joyeuse. Attention, ce n’est pas le Tour de France tout le long des 17.17 km. La traversée de la superbe campagne suisse entre les villages qui émaillent le parcours se fait souvent dans un silence apaisant, seulement troublé par les cloches des vaches. Puis 50 m plus loin, un spectateur agite frénétiquement une grosse cloche, voire souffle dans un cor des Alpes. Puis à la Sonnaz (« La » difficulté du parcours), c’est quasiment le Tour de France en haut d’un col. Une petite particularité, a priori chaque année, en début de parcours, des gens dans un jacuzzi au bord de la route proposent du Champagne aux coureurs. Au début j’ai pensé à DSK et à un club libertin (ça faisait un peu ça, quand même), mais c’est une entreprise qui installe des spas et des jacuzzis qui fait sa publicité.

Le parcours est ascendant (D+ 388m) mais surtout très vallonné. les changements de rythme sont incessants et font l’intérêt de la course. La très fameuse Sonnaz est une montée un peu raide entre 12K et 13.35K qui coupe un peu le souffle. L’arrivée sur Fribourg est un peu rude aussi: petite descente sèche puis belle montée vers l’arrivée.

J’ai mémorisé le parcours quasiment par cœur, j’ai pu donc anticiper ces changements de rythme. J’étais en forme, et j’y ai pris un plaisir monumental. Par rapport au marathon, zéro souffrance, que du plaisir. C’est totalement autre chose.

Fribourg est une ville plutôt vivante et sympa. Malheureusement je n’ai pas eu le temps de visiter Morat qui est absolument splendide.

Dernière particularité sympa, comme le parcours flirte avec le Röstigraben, les spectateurs vous encouragent en allemand, en français, ou les deux alternés.

Un seul bémol: le dossard est cher, environ 60€, mais pour le prix, vous pourrez voyager gratuitement en train en seconde pour aller et venir vers le lieu de la course (Swiss Runners Ticket), et étant donné le prix des billets de train en Suisse, c’est particulièrement rentable.

Laissez une réponse

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.