Fixed fortifications are a monument to the stupidity of man

Patton aurait eu ce jugement assez définitif sur les fortifications fixes.  De fait, la Ligne Maginot reste dans la conscience collective française un  colossal monument à la stupidité de  l’état-major et des politiques d’avant-guerre. Pendant que les allemands construisaient des panzers, nous, nous coulions du béton.

La comparaison des actualités de l’époque est toujours extrêmement cruelle pour notre armée. Pas besoin d’un service d’espionnage performant, il suffisait de regarder une seule Deutche Wochenchau diffusée avant guerre en première partie  des films dans les cinémas allemands pour se rendre compte que les choses allaient mal tourner.

Vous savez tous comment cela s’est fini: les allemands, nettement moins stupides que ce qu’on s’imaginait alors ont largement évité la ligne Maginot, ont fait capituler l’armée française en moins d’un mois et demi et se sont fait remettre les clés des ouvrages fortifiés à l’armistice. Les italiens qui étaient obligés de passer par d’étroites passes ont en général été arrêtés par la ligne Maginot qui, on le sait moins, se continuait jusqu’à la Corse. Ils se sont néanmoins aussi fait remettre les clés à l’armistice. Et ce n’est pas tout, à la fin de la guerre, les américains ont du déloger l’armée allemande de nos propres fortifications.

(Le blason de l’ouvrage du Hackenberg avec la fière devise de la ligne Maginot: On ne passe pas ici)

Bref, un échec quasi total. Restent le courage et le dévouement des troupes qui l’ont défendue et un patrimoine architectural militaire qui est très intéressant à visiter. En prévision de la ruée des forces du pacte de Varsovie, l’armée française a en effet méticuleusement entretenu certaines fortifications jusque dans les années 90. Des associations de passionnés ont alors pris le relai. Ce qui fait que les deux ouvrages que j’ai visités avec mes fils (Le Hackenberg et Sainte-Agnès) sont incroyablement bien préservés.

Voici quelques souvenirs de nos visites:

Cette tourelle fonctionne toujours parfaitement bien malgré ses presque 85 ans.

Un détail de l’ouvrage de Michelsberg, non loin du Hackenberg en Moselle.

L’entrée du Hackenberg

Une pièce d’artillerie et son transmetteur d’ordre.

Le petit musée et surtout le secteur sanitaire très sophistiqué du Hackenberg.

Les immenses couloirs du Hackenberg (10 km de galleries). La visite donne droit à une ballade en train électrique (qui servait à l’époque à transporter les munitions) qui est très sympa (mais glaciale: prévoir pulls et manteaux+++).

On passe à Sainte Agnès et sa vue grandiose sur Menton et la frontière italienne. La visite est nettement moins organisée et instructive qu’au Hackenberg, mais on a pu y voir des pièces non ouvertes au public au Hackenberg (comme le PC opérationnel). Prévoyez une lampe de poche et comme d’habitude des vêtements chauds.

Je n’en ai pas parlé, mais en dehors de la partie purement militaire, en elle-même déjà intéressante, on peut voir toutes les installations nécessaires à la vie d’un équipage (1100 au Hackenberg, 350 à Sainte-Agnès): les cuisines, les chambrées, les toilettes, l’épuration d’air, l’usine électrique…

Donc visites très intéressantes, notamment pour les ados…

L’an prochain, c’est décidé, ce sera Koubinka et son fabuleux musée de blindés (à moins que les garçons passent à une autre lubie d’ici là ;-))

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