Informatisation médicale

Je ne parle bien sûr pas du chantier sisyphien du DMP qui a besoin d’être réanimé tous les semestres (Quand arrêtera t’on l’acharnement thérapeutique ?), mais de l’informatisation des médecins à titre individuel.

Les choses n’avancent finalement pas si rapidement que cela aux EU (Cf. les excellentes notes que Denise Silber consacre au sujet, ou les péripéties du DMP racontées dans i-Med).

Sauf qu’un paramètre nouveau stimule un peu plus les praticiens à s’équiper, et ce paramètre est la mobilité.

Par une connexion internet, via un portable  ou un iPhone/BlackBerry, ces logiciels permettent de consulter partout les dossiers de ses patients (imagerie comprise), mais aussi de facturer ses actes, voire de « e-prescrire » (voir ici, ici et ici).

Deux articles du NYT s’intéressent à ce mouvement de fond.

Le premier du point de vue des praticiens, et le second observe l’émergence d’une nouvelle catégorie professionnelle: des « médecins informaticiens ».

Ces médecins d’un nouveau genre sont de plus en plus recherchés pour assurer le développement de systèmes informatiques destinés aux médecins, ou faire l’articulation entre ce dernier, et le praticien qui l’utilise.

De mon point de vue, cela représente encore un nouvel échappatoire pour les médecins à la pratique médicale qui devient de plus en plus contraignante pour des centaines de raisons dont le nombre augmente chaque jour.

Impensable il y a quelques années pour un diplômé en médecine, il me semble que la tentation de Venise touche de plus en plus mes confrères.

« La Médecine mène à tout, à condition d’en sortir« .

Moi même, parfois, au cours de phases dépressives per-certifications, per-consultations hospitalières, ou pré-T2A, je suis tenté de faire autre chose.

(mais là, ça va)

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As Medical Charts Go Electronic, Rural Doctor Sees Healthy Change by Milt Freudenheim. The New York Times, published: April 11, 2009.


Connecting the Dots of Medicine and Data by Christine Larson. The New York Times, published: April 12, 2009.

7 Replies to “Informatisation médicale”

  1. http://www.ehealtheurope.net/Features/item.cfm?docID=194
    Cela va etre institue en France il me semble….Aux Us, je dois dire que ni les patients ni les medecins ne sont emballes par l affaire…Peur que les employeurs et les assurances privees ne jettent un oeil sur ces informations hautement confidentielles…Secret medical devenant secret de polichinel…
    Il est cependant indeniable que ce sera instaur, on y va d abord a tatons puis a toute vitesse…..Mais pensons aussi au  » secret » bancaire…et a la peur de se faire piquer son argent …

    Quant a cet article sur le medecin -informaticien, suis d accord, un echapattoire, en plus y a interet a etre aussi bien renseigne que Docteur Google!
    Lawrence, pour vraiment s enrichir en medecine, je ne connais qu une seule facon: les brevets sur les  » medical devices » , les revendre a Big pharma ou toucher des royalties….Pour les autres la galere….

  2. d’après certains, économiste de la santé renommé par exemple, l’avenir c’est le type google health
    et clé USB que le patient nous apportera

    franchement, plus crédible que le DMP à masquage masqué -)

  3. Encore une fois je n’a pas compris grand chose.
    2 petites remarques néanmoins :
    1°) Le truc sur i-phone ca a l’air SUPER FUN !!!!!
    2°) C’est quand même un peu la galère de passer des après-midi pour apprendre que la Cordarone de mamie avait été prescrite il y a 30 ans pour 1 ESV isolée et jamais arrêtée depuis (j’exagère !!!). Si le DMP me facilite la vie, il améliorera surement la façon dont je prendrai en charge les patients et rien que ça ce n’est pas totalement négatif même si certains se feront du fric la dessus au détriment de ces mêmes patients.

  4. Je pense qu’il est normal d’avoir accès à son dossier. À mon avis, être malade veut dire aller vers quelque chose. Autant savoir pour évoluer, passe un cap et guérir. Les journalistes de mon émission préférée (je ne sais pas si je peux la citer) ont fait une petite enquête : nos médecins n’accorderaient que 7,4 min de temps de parole à leurs malades. Cela me paraît bien peu.

    En tout cas, je n’irais jamais chez un médecin qui ne parle que de médecine. Et qui ne s’intéresse pas à qui je suis dans la vie.

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