Procès d’intention

Pour ceux qui sont intéressés par le sujet des relations médecins/industrie pharmaceutique ou d’un point de vue plus général par l’avenir du marketing des produits de santé, je vous conseille la discussion qui a lieu actuellement à la suite de cette note.

Cette discussion est permise grâce à la présence parmi nous de Charles, qui fait partie du service marketing d’une grande firme pharmaceutique.

Je suis d’autant plus sensible à sa présence qu’en général Grange Blanche n’est pas un endroit facile pour l’industrie et leurs services commerciaux en particulier.

Le niveau de la discussion montre que nous sommes en présence des deux côtés d’hommes de bonne volonté, tant mieux, et j’en suis très fier.

L’idée globale du débat est comment l’industrie pourrait renouveler son marketing pour vendre mieux et (j’insiste sur le et) apporter un service supplémentaire au patient/médecin.

Ma position est que l’industrie s’est tellement salie les mains (et une partie de nous avec) qu’il va être très difficile de mettre en place quelque chose, je pense à un lien plus ou moins direct industrie/patient, via par exemple des associations de patients ou des centres d’éducation thérapeutique, sans éveiller immédiatement la suspicion d’une minorité agissante.

Comment éviter le procès d’intention immédiat?

Bien, je pense que la première chose pour l’industrie est de respecter les engagements signés mille fois et d’arrêter de faire des choses illégales.

Jusqu’à ce point asymptotique, je ne vois que le refus total de toute coopération de la part des médecins pour prescrire en conscience et préserver au mieux l’intérêt de leurs patients. Que pèse l’ensemble des actions de prévention mises en place à ce jour par l’industrie face au conséquences de la prescription de Celebrex®, Mediator,® Avandia®, Acomplia®, de certains psychotropes hors AMM au Etats-Unis….?

On nous répond systématiquement que ces vilaines pratiques appartiennent au passé, et que maintenant, les choses s’améliorent et qu’à l’avenir, l’industrie aura un comportement légal, voire éthique.

Petite histoire qui date du mois dernier.

Je ne reçois pas la visite médicale, mais mes collègues le font.

Madame Sanofi a présenté à deux consœurs médecins généralistes deux produits: le Multaq® (dronédarone) et le Duoplavin® (aspirine et clopidogrel).

Voilà en vrac ce que les consœurs m’ont dit avoir retenu de cet entretien:

  • Le Multaq®, c’est comme la Cordarone®, mais sans les effets secondaires. Aucun mot sur Dionysos, très curieusement, ça c’est de l’info loyale. Par contre, excellente information sur les règles de prescription (notamment les interactions et l’AMM).
  • Quel est l’intérêt du Duoplavin®, ont demandé les consœurs? Réponse de la dame: pour éviter de donner des génériques qui par ailleurs ne sont pas composés des mêmes sels que le princeps et le générique Sanofi et qui n’ont pas toutes les AMM. Donc méfiance….

Or, ce dernier point est justement l’objet d’une enquête de l’Autorité de la Concurrence sur une plainte de Teva.

L’instruction est finie et Sanofi a gagné?

Déjà?

Le caractère extrêmement tendancieux de cette argumentation a été par ailleurs soulignée par l’Afssaps qui est garante en France de l’équivalence entre génériques et princeps. (Note au lecteur qui se reconnaîtra: tu pourrais me renvoyer ton courrier sur le Plavix® avec la réponse de l’Afssaps? Je les ai perdues sur un reboot, et les références citées dans ces deux textes me manquent beaucoup)

Maintenant, imaginons, que par un hasard incroyable, notre dame Sanofi soit le mouton noir d’un troupeau parfaitement immaculé.

Non, mais franchement, vous y croyez vraiment?

Notre dame Sanofi n’est probablement pas un mouton noir aux yeux rouges avec de petites cornes.

Elle a dit cela car on lui a dit de le dire.

Cela se passe partout en France, tout le temps et pour tous les laboratoires:

  • Combien de boites de citalopram vendues aux EU grâce aux largesses du laboratoire qui le commercialise?

Depuis que j’ai commencé ce blog en 2005, j’ai recensé des dizaines et des dizaines d’exemples comme cela (ici et ).

La réputation de l’industrie est tellement catastrophique que j’ai presque eu de la peine en entendant un jour Christian Lajoux [Président du LEEM] s’exclamant sur un plateau TV (ou radio, je ne sais plus), une phrase du genre Je ne suis pas le président d’un syndicat de malfaiteurs!

Ben, je veux bien te croire, mais demande alors à tes affiliés de cesser de se comporter comme tels.

Aucune difficulté économique ne saurait justifier pour une industrie de pouvoir tricher ou avoir des comportements non éthiques. Notamment quand elle travaille dans le domaine de la santé (et qu’elle se gargarise du mot éthique à chaque phrase de sa com’). Le fait dont tout le monde est conscient, même les extrémistes maoïstes du Sentier Lumineux, que sans industrie pharmaceutique, il n’y aurait pas de médicaments, pas de progrès thérapeutiques, ne justifie pas plus ces pratiques.

Après, comment croire dans la bonne foi de l’industrie pharmaceutique?

Charles, franchement?

13 Replies to “Procès d’intention”

  1. Concernant le DUOPLAVIN° :

    Après nous avoir largement enfumés sur les génériques du PLAVIX° en vue d’obtenir la mention « non substituable » le laboratoire parachève sa stratégie avec DUOPLAVIN° !

    La fiche de transparence nous apprend que ce médicament a un ASMR de niveau V:

    Cliquer pour accéder à duoplavin_-_ct-8086.pdf

    La façon la plus simple de faire du PLAVIX° non substituable est de prescrire DUOPLAVIN°. En plus on ne pourra pas vous reprocher d’abuser de la mention « non substituable » ! Ni vu ni connu… avec la bénédiction de la commission d’AMM et de la commission de transparence ??? L’ASMR, les firmes s’en moquent un peu. Il leur faut un prix intéressant et la mise sur le marché, le marketing fait le reste !

    Le marketing a largement préparé le terrain par ses techniques de communication visant à instiller le doute sur la sécurité des génériques qui n’ont pas la même AMM. Mais bien sûr on se garde de vous expliquer que c’est pour des raisons purement juridiques et commerciales et non de sécurité et que la substitution est autorisée en fonction du répertoire des génériques! Certains leaders d’opinion ont repris ces arguments de différences d’AMM en rajoutant une couche avec l’histoire des « sels divers et variés » pour instiller le doute sur la sécurité d’emploi. Pas besoin d’appuyer beaucoup plus fort pour obtenir une épidémie de mentions « non substituable ». Cette corde étant cependant probablement un peu usée, totalement contestable et malaisée en prescription, abracadabra, on nous sort DUOPLAVIN° qui attend depuis quelques années dans les cartons.

    Bien que le prix ne soit pas encore connu on peut parier que le DUOPLAVIN° sera moins cher que le PLAVIX° princeps et le KARDEGIC° mais sera plus cher que les deux principes actifs séparés qui permettraient de substituer le PLAVIX°.

    Ca nous rappelle la stratégie PRAVADUAL°. Lorsque BMS a vu son brevet d’ELISOR° (pravastatine) tomber dans le domaine public en 2006, il a créé une association de PRAVASTATINE + AC ACETYLSALICYLIQUE = PRAVADUAL° dans le même but.

    Cliquer pour accéder à ct032454.pdf

    Malheureusement les commissions de transparence et d’AMM disent « oui » à ça…

    Il n’y a que lorsqu’un risque de mésusage est identifié que les associations thérapeutiques sont refusées au remboursement. Ci-dessous deux exemples:

    Association de 3 anti hypertenseurs: EXFORGE HCT :

    Cliquer pour accéder à exforge_hct-_ct-7151.pdf

    Association d’un AINS et d’un IPP:

    Cliquer pour accéder à xilanik_-_ct-7738.pdf

  2. « Procès d’intention ? » Mouarf !

    A lire cette étude canadienne : Analyse socio-économique de l’industrie pharmaceutique brevetée 1991-2000
    Ici

    Ok, c’était il y a 10 ans mais ça certainement empiré plutôt que l’inverse.

    Sur cette décennie :
    – Taux de rendement exorbitant de 41%
    – Frais de marketing et d’administration : 316 mds de dollars
    – Bénéfices reversés aux actionnaires : 146 mds de dollars
    – Recherche et développement : 113 mds de dollars

    Le discours qui consiste à dire que l’industrie pharmaceutique a besoin de faire de gros bénéfices pour pouvoir financer de nouvelles recherches est largement une escroquerie lorsque l’on voit cette ventilation !

    Quousque tandem abutere, Industria, patientia nostra?

  3. Bonsoir Grand Sachem du web. Je suis dans l’ensemble largement d’accord avec toi, tout en n’ayant pas ta finesse d’expertise. Je souhaiterais quand même apporter une petite nuance. Lorsque la « médecine basée sur les preuves » s’est rependue, nos universités ont oublié de nous en expliquer les règles pendant plusieurs années. (Je n’ai pas eu la chance d’avoir des cours de lecture critique d’article dans mon cursus). Comme ces mêmes universités ont souvent dénigré notre formation technique, nos congrès, au profit d’un enseignement précis dans la conduite du chariot de visite. Changer les règles du jeu, sans prévenir les protagonistes, a laissé à l’industrie un champ immense pour raconter tout, mais surtout n’importe quoi, sur les conclusions d’essais multicentriques randomisés dont les résultats sont souvent extrapolés et écrits avant même l’inclusion des patients, par des statisticiens chevronés… (Les données recueillies par le laboratoire promoteur de l’étude -exemple récent de l’étude SHIFT- posent quand même un sérieux problème de crédibilité, et l’analyse des données, aussi critique soit-elle, est difficile lorsque les datas sont indisponibles).
    Le culte de cette « médecine basée par les preuves » a un peu tué la médecine basée sur « l’épreuve » (du temps, denrée rare), et notre bon sens. L’industrie en a largement profité, mais elle a aujourd’hui la gentillesse de lâcher la cardio au profit de la cancero et de la neuro. Espérons que les confrères ne se laisseront pas bernés par les même sirènes, et profitons en pour nous recentrer sur les petites études cliniques, qui inspirent tant de mépris à nos universitaires, mais qui ont un immense mérite à mes yeux : elles sont compréhensibles!

  4. Une association de principes actifs majorent le coût pour la solidarité nationale mais pour quel motif?

    Illustration de mon précédent commentaire:

    PRAVADUAL° (30 jours) : 30.54€
    KARDEGIC 75 MG (30 jours): 2.81€
    PRAVASTATINE 40MG générique (30 jours): 17.20€
    ELISOR ° 40 MG (28 jours): 36.78€

    1-Principes actifs séparés version moindre coût (30 jours de traitement): 2.81 + 17.2= 20.01€
    2-Principes actifs séparés version « non substituable » (que 28 jours de traitement car ELISOR° 40 n’existe qu’en conditionnement de 28 jours): 2.81 + 36.78= 39.59 €
    3-Principes actifs associés dans PRAVADUAL°: 30.54 €

    La solution PRAVADUAL° majore le coût pour la solidarité nationale de 52.6% par rapport à la version de moindre coût. Par contre ça coûte 0.50€ en moins en franchise pour l’assuré social qui pourrait être tenté de préférer l’association pour ce motif + l’argument commercial 2 en 1.

    Si le pharmacien d’officine pouvait proposer au patient de scinder en KARDEGIC et PRAVASTATINE générique, il pourrait faire faire une économie à la société de 10.52 € pour strictement le même traitement! Il faudrait pouvoir proposer au patient de ne pas lui facturer la franchise en acceptant la dissociation voire plus: le payer !!! (avec 10.53€ d’économie pour 30 jours il y a de quoi rétribuer l’effort de prendre un sachet + un comprimé plutôt qu’un comprimé tout seul !!! ce serait peut être même plus efficace en terme d’observance!!! un peu provocateur mon propos… mais est-ce si débile que ça?).

    Combien va donc coûter à la solidarité nationale le surcoût de DUOPLAVIN°? Le suspens reste entier…. mais il n’y a aucune illusion à se faire: ce sera plus cher !!!
    Comment les prix sont-ils déterminer?
    Ethiquement on nous demande à efficacité égale de soigner au moindre coût! Ceux qui déterminent les coûts devraient déjà appliquer ce principe de base: une association de principes actifs ne doit pas revenir plus cher que la somme des coûts des versions génériques séparées !!!

    Probablement les coûts en R&D doivent être astronomiques pour associer des principes actifs entre eux? Un spécialiste de l’industrie pourrait sûrement me l’expliquer ici… Merci d’avance.

    Pour ceux qui ne me croiraient pas, vous pouvez aller chercher les tarifs ici:

    http://www.codage.ext.cnamts.fr/codif/bdm_it/index.php?p_site=AMELI

  5. Pour ceux intéressés par la recherche de nouveaux médicaments et comment on change de statut dans le monde la pharmacie, je vous conseille ce très bon article sur vertex par le BE USA. L’aventure passionnante de cette société est bien résumée. Les sommes en jeu sont assez importantes et permettent de comprendre comme il est tentant de tirer les résultats…

  6. alleluia le multaq est sorti! le prix est tellement délirant qu’il a eu droit à un article du Canard Enchainé,soutenons l’industrie française!

    1. 1 mois de traitement par AMIODARONE: 9.83€
      1 mois de traitement par DRONEDARONE (Multaq°): 83.39 €
      On peut prendre tous les antiarythmiques, le Multaq° bat tous les records… au niveau prix (effectivement astronomique!).
      Le Multaq° a un ASMR de niveau V par rapport à l’AMIODARONE ce qui veut dire comme le dit la fiche de transparence:
      * équivalent de « pas d’ASMR »
      * « absence de progrès thérapeutique ».

      Les actionnaires qui auraient pu s’inquiéter à la lecture de l’article des Echos
      cet été sur une rumeur d’un mauvais prix et d’un mauvais remboursement sont tout à fait rassurés. Le site de la HAS s’était d’ailleurs voulu rassurant (le lendemain de la publication de cet article) en rappelant que l’avis de la commission de la transparence n’avait pas encore été rendu.

      On aimerait que l’Afssaps soit aussi rapide en matière de pharmaco-vigilance….
      Pour le retrait du DEXTROPROPOXYPHENE annoncé depuis juin 2009, le site de l’Afssaps nous apprend le 22/11 qu’elle n’a pas oublié ce retrait…. que la FDA vient juste (19/11) de conclure à une balance bénéfice/risque défavorable pour le PROPOXYPHENE (donc nous ne sommes pas en retard!!!). Tout ça bien sûr pour laisser du temps au temps… au réél bénéfice des patients ou pour le ménagement des intérêts industriels???? On argumente que les nouvelles reco sur la prise en charge de la douleur sont toujours en cours d’élaboration… et qu’on nous mitonne donc une transition en douceur pour la disparition du DEXTROPROPOXYPHENE. Le scoop c’est quoi? La codéine à la place du dextropropoxyphène?
      Communiqué de l’Afssaps au bout de ce lien:
      http://www.afssaps.fr/Infos-de-securite/Communiques-Points-presse/Medicaments-contenant-du-dextropropoxyphene-nouvelles-donnees-americaines-concernant-le-risque-cardiaque-chez-des-volontaires-sains-Communique

  7. Commenter ce post constitue un exercice de haut vol que je vais avoir du mal à réaliser. Les sujets évoqués dans le post sont brulants.

  8. A propos d’information loyale :
    Il faut aller lire la doc du PGR qui n’est pas (disent-ils) une publicité (donc ça ne peut pas être un document trompeur!), mais le marketing s’en est tout de même probablement mêlé (je pense)!!!
    https://www.focusm.fr/focusm/login

    Sur ce qu’ils appellent le « Guide d’informations destiné aux professionnels de santé », on ne trouve pas d’information sur la surmortalité d’Andromeda dans la partie (que j’appelle) marketing jusqu’à la page 24 bien que l’étude soit évoquée.
    On vous dit juste que c’est contre indiqué dans les classes III et IV de la NYHA et pour la classe III décompensée récemment, c’est non recommandé (donc pas contre-indiqué) :
    « Du fait d’une expérience limitée chez les patients insuffisants cardiaques de classe NYHA III stables ayant eu un épisode récent d’insuffisance cardiaque (1 à 3 mois) ou avec une FEVG < 35 %, MULTAQ® est non recommandé (2)." (Page 6 et 7) Le renvoi (2), c’est sur le RCP et bien sûr on va tout de même pas vous préciser quelle page et quelle ligne !

    Expérience limitée ça doit vouloir dire qu'il n'y a pas vraiment de problème juste un manque de recul, n'est-ce pas?

    Par contre on vous dit page 18: "Diminution de la mortalité d’origine arythmique dans l’étude ATHENA."

    C'est pas rassurant tout ça????

    Il faut attendre la page 29 dans le RCP en petits caractères pour avoir dans un langage un peu feutré: "L’étude [Andromeda] a été arrêtée prématurément en raison de l’observation d’un déséquilibre du nombre de décès dans le groupe dronédarone."
    Déséquilibre ce n’est pas grand-chose et décès ça fait naturel! Je me demande si ce n’est pas un communiquant qui rédige !

    Pour trouver une autre présentation il faut aller plus loin page 37 (si on en a eu le temps et le courage et qu’on ne s’est pas endormi pendant la lecture!) et on trouve alors les termes plus crues de la fiche de transparence:
    « En raison de la surmortalité observée dans le groupe MULTAQ par rapport au groupe placebo (25 patients versus n=12, RR 2,13 [1,07 ; 4,25], p=0,03), l’étude [Andromeda] a été arrêtée prématurément et seuls les résultats après 7 mois de traitement sont disponibles. »

    Rien que des gros mots … Ces gens de la commission de transparence franchement, quel manque d’éducation !!!

    Pour préciser la validité de la phrase rassurante de la page 19, "Diminution de la mortalité d’origine arythmique dans l’étude ATHENA." , il faut aller page 38 du document:
    "En termes de mortalité toutes causes, la significativité n’a pas été atteinte entre les deux groupes de traitement. " (pour mémoire MULTAQ vs PLACEBO). Et on trouve plus de détails page 41 (fiche de transparence):

    « Cependant les hospitalisations ne peuvent être utilisées comme critère de substitution dans l’évaluation et les résultats partiels concernant la mortalité cardio-vasculaire résultant d’une analyse secondaire doivent être considérés avec précaution. En raison de l’absence de différence sur la mortalité globale, il n’est pas possible de conclure à un effet préventif de MULTAQ sur la mortalité globale.
    Aucune différence n’a été observée en termes de mortalité toutes causes entre les deux groupes de traitement. »

    Voilà comment on surfe sur en trompe l'oeil puisque le but de ceux qui font cette « information » est de développer les parts de marché… pas de vous expliquer pourquoi il faudrait peut-être éviter de prescrire leur médicament. Le classement au CAC 40 c’est essentiel, la santé publique une variable d’ajustement !

    1. J’vais finir par croire Chantal, on est cernés par le coté obscur de la force.
      Mais non, Chantal, je rigole !
      Quoique…

  9. Filiation désinformation/relai de désinformation. Responsabilité des leaders d’opinion :

    Si vous tapez PLAVIX non substituable dans Google, je vous mets le lien pour obtenir directement les résultats :
    http://www.google.fr/#hl=fr&q=plavix+non+substituable&aq=f&aqi=&aql=&oq=&gs_rfai=&fp=45ad7f10fa659734

    Il est intéressant d’aller consulter le diaporama de la 6ème réponse qui est une FMC pour la Société des Médecins Généralistes de Tunisie :
    http://www.smgtunisie.org/s/documents/11.ppt

    Il s’agit d’un diaporama qui invite à ne pas substituer le PLAVIX en précisant ses sources. Il faut consulter la 2ème partie du diaporama intitulée « Antiplaquettaires Oraux Recommandations , Nouvelles études cliniques, Nouveaux antiplaquettaires »
    En particulier la diapositives 27 (sur les génériques du CLOPIDOGREL), la diapositive 29 et la diapositive 39 qui sont explicites sur le sujet.
    Je vous laisse réfléchir à la cascade des conflits d’intérêts qui sont potentiellement à l’origine de la diffusion de ce genre de contre-vérité.

    Il n’est pas inintéressant d’aller consulter le 7ème lien de la réponse qui est une publication dans la chronique abonné en date du 16/10/2010:
    http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2010/10/17/les-medicaments-generiques-sont-ils-fiables_1427013_3232.html
    On peut y lire :
    « Il y a quelques jours, j’ai revu en consultation mon cardiologue pour une visite de contrôle. Il m’a indiqué qu’il s’opposait fermement à ce que je prenne un générique à la place du Plavix et a mentionné sur l’ordonnance de six mois qu’il renouvelait : « Plavix, non substituable ». Il m’a expliqué que, contrairement à ce qui nous est dit par nos autorités sanitaires et nos pharmaciens, tous les génériques n’ont pas les mêmes qualités que les molécules originelles. »

    Bien sûr, on n’oublie pas de vous dire que l’autogénérique est sûrement fiable.
    Bravo au laboratoire pour la qualité de sa désinformation et sa large diffusion !

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