Aujourd’hui, j’ai eu la chance de tomber sur un amateur de champignons, 78 ans, bon pied et bon œil qui court les collines pour satisfaire sa passion.
Je ne connais rien aux champignons, par goût et aussi car contrairement aux pharmaciens, notre formation est totalement muette sur le sujet.
On parlait d’une intoxication dramatique qui est survenue dans la région en début d’année et nous avons un peu dévié sur les effets toxiques de certaines espèces.
Il m’a alors parlé du « Syndrome coprinien » qu’il a expérimenté un jour, il y a bien longtemps.
A l’époque, pour impressionner sa belle qui l’avait pourtant mis en garde, il avait consommé un verre de cognac après avoir dégusté (il m’a dit que c’est très bon) un coprin.
Il m’a dit qu’il avait alors regretté amèrement et m’a décrit un magnifique effet antabuse.
Ce qui est fascinant dans cette histoire, c’est que ce coprin est bon et parfaitement sans danger, à moins de consommer de l’alcool, même de 3 à 5 jours après l’ingestion.
Après son départ, j’ai fait quelques recherches, et j’ai découvert le monde merveilleux de la mycotoxicologie. Cela ne m’a pas particulièrement donné envie de manger des champignons, mais quel sujet passionnant!
(j’ai toujours aimé la toxicologie pendant mes stages aux urgences et à l’époque, j’adorais ce bouquin…).