Je continue à voir régulièrement ce patient ( ici et ici) et finalement, j’ai opté pour le paiement en nature qui contente le patient et le médecin.
A ma dernière consultation, j’ai pris commande de dattes qu’il va me ramener du pays en fin d’année (je ferais des folies pour des dattes fraîches et des figues suintantes de sucre). Il m’a dit qu’il allait aussi rapporter un collier berbère pour mon épouse.
Dans un placard, j’ai encore la moitié de l’énorme paquet de dragées qu’il m’avait apporté en février dernier. Bon, le kilo et demi de noisettes au chocolat fin n’a pas résisté plus que quelques jours.
Je me suis rendu compte récemment qu’il travaillait en France alors que son épouse et ses 5 enfants étaient restés au pays, « dans la montagne ».
J’ai beaucoup de mal à imaginer une telle situation familiale qui est cependant assez courante.
Le caractère obligatoire de cet exil économique ne doit pas le rendre moins amer.
Je connais une exception, cependant.
Un cousin par alliance vit en couple depuis des années avec un maghrébin dont la femme et les enfants sont restés au pays, sans bien entendu, que quiconque soit au courant de la double vie de cet homme.
Tout irait bien dans le meilleur des mondes si la date de la retraite n’approchait pas à grand pas, et donc l’heure d’une décision déchirante qu’il va pourtant bien falloir prendre.
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