Le sel beuuuurrrrkkkk!

Bon, le message est simpliste, mais il a le mérite d’être court.

Je dois présenter un petit diaporama au public potentiel qui se présentera à la journée portes ouvertes de la clinique où je travaille.

Comme je suis en phase maniaque en ce moment, je l’ai fait dans la foulée de l’autre, et vous pourrez le consulter ici.

La diapo 12 comportera un film publicitaire bien connu pour le jambon cité dans lequel joue une mignonne petite fille. Je compte exploiter sans vergogne la réaction outragée de la foule que ne manquera pas de susciter l’information glaçante qui suit: si elle mange les 4 tranches du paquet de 120g elle va se prendre 4.56 g de sel dans la tête.

(alors que ce jambon est 25% moins salé que les autres, justement pour les enfants)

A vos fourches!

J’ai vidé les placards de la cuisine et une partie du frigo pour lire avec fébrilité la composition en sel de tout ce qui me tombait sous la main en marmonnant le chiffre magique « 2.54 ».

Bref, un grand fou, malgré la tranquille et belle journée de dimanche.

Ce soir, il y a de la soupe au pistou hyposodée faite maison .

Miamm!


Pour les grands paranoïaques…

Voilà une application gratuite pour iPhone qui devrait satisfaire tous les anxio-dépressifs des petites bébêtes et les paranoïaques qui attendent la grande épidémie qui va rayer le genre humain de la carte.

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Une application parfaite pour les journalistes en panne d’inspiration, en somme.

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« Outbreaks Near Me » (ici sur l’iTunes) permet de localiser où apparaissent de nouveaux cas de maladies infectieuses. Autour de soi, c’est encore plus excitant.

Les informations sont glanées par HealthMap et transmises en temps réel sur votre iPhone.

Le rêve (ou le cauchemar?) de tous les bacillophobes (variante: microbiophobes) de la terre.

« Non, je ne peux pas aller à Château-Thierry pour le séminaire PMSI, un cas d’anthrax y a été signalé chez un bovin ce matin à 6h57« .

Summum, on peut déclencher soi-même une alerte à l’épidémie et envoyer une photo bien dégoutante des ravages causés par la bébête.

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Comme le choix des maladies, parfois aussi dangereuses qu’exotiques, est immense, vous aller pouvoir vous régaler à faire mettre en quarantaine votre voisin, ou pourquoi pas, si vous avez de l’ambition, un village, une ville ou un pays entier.

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(Ne le faites pas, et surtout n’allez pas raconter que vous avez pris l’idée de cette note)

Cette application nous permet donc de faire un grand pas vers une idiotie collective chimiquement pure, qui est l’exact inverse de l’intelligence collective.

Via Healthbolt.

Toutes les informations ici.


Informations médicales

En creusant un peu le sujet de la note précédente, j’ai trouvé que l’industrie pharmaceutique utilisait de plus en plus internet, et notamment les « réseaux sociaux ».

Bon, ce n’est pas le scoop du siècle, mais je n’y avais jamais vraiment prêté attention avant.

Un exemple parmi tant d’autres, le laboratoire Boerhinger Ingelheim présent sur:

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Je n’ai pas retrouvé de sites dédiés à une information « globale » comme Santea pour Sanofi, par exemple.

Il n’existe pas de page Facebook officielle dédiée à la promotion des produits de la marque, puisque les conditions d’utilisation de Facebook interdisent toute utilisation commerciale. On trouve quand même quelques pages avec quelques rares informations.

John Mack de Pharma Marketing Blog, apporte comme toujours un éclairage intéressant sur la question.

Je ne suis pas certain que ces nouveaux modes de communication aient déjà trouvé leurs cibles (qui est abonné aux médias susnommés?), mais je pense qu’ils ne sont que les prémices d’un mouvement qui ne peut que se développer. Leur coût ridicule, leur flexibilité et leur réactivité devraient intéresser de plus en plus de firmes pharmaceutiques.

Seul inconvénient, pour l’instant, leur diffusion confidentielle.


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