Assez étonnant quand même comme la crise a modifié l’orientation générale de ma consultation au cabinet. Ce n’est pas un changement radical, mais quand même, je vois des gens qui ne venaient pas me consulter avant.
Pas mal de jeunes actifs à leur compte ou non qui ont une symptomatologie vaguement thoracique depuis quelques temps comme des oppressions, des palpitations, des « pointes au cœur ». Assez souvent, ils n’ont même pas de facteurs de risque, et parfois, même, ils font du sport.
Pas mal de promoteurs immobiliers, notamment.
Je vois aussi quelques femmes dont l’activité professionnelle du mari bat de l’aile.
Ça change des vieux cardiaques/vasculaires ou des patients accumulant les facteurs de risque. Ça change aussi de l’HTA à 143/95, résistante sous monothérapie.
Mais bon, quand à trouver une solution pour aider ces gens….
Les rassurer aide un peu, mais ce n’est bien évidemment pas suffisant.
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Recession Anxiety Seeps Into Everyday Lives by Pam Belluck. The New York Times. Published: April 9, 2009
Coping With Financial Stress by Pam Belluck. The New York Times. Published: April 9, 2009
Oui, c’est très juste. J’ai un collègue qui n’arrête pas de me dire qu’il a mal à la poitrine, qu’il est oppressé. Je ne sais pas trop quoi dire, n’ayant pas les compétences requises.
Il me semble qu’ul y a toute une nouvelle « palette de prestations » qui se crée. Depuis le début de l’année, il y a plein d’émissions sur le syndrôme du burn-out. Et quand je passe devant les cabinets de dentistes, je suis toujours attirée irrésistiblement par les enseignes et je vois maintenant « Massages de mâchoires ».
Sincèrement, ne sous estime pas l’aide que tu leur apportes.
Déjà, tu leur donnes une réponse « ce n’est pas organique » . Ca devrait déjà leur faire un poids en moins, parce quand on pense problème cardiaque, et qu’en plus on a des soucis liés à la crise, ça commence à faire beaucoup à gérer dans sa tête !
Et si le cardiologue leur dit que ce n’est pas cardiaque, alors on peut commencer à les orienter vers un soutien. Médicamenteux ou psychothérapeutique.
Tu dis que ce que tu fais n’est pas suffisant. Evidemment non, car chacun, on n’est qu’un maillon de la chaine dans la résolution de ces soucis.
Mais je t’assure qu’une attitude empathique, une prise en compte sérieuse de leurs soucis et une orientation thérapeutique adaptée, c’est déjà énorme.
Combien de personnes se font jeter par le specialiste qui dit « il n’y a rien de médical, c’est dans la tête ». Et ouste !
Si on leur dit qu’il n’y a rien de médical mais que, tout de meme, c’est sérieux, difficile à vivre et qu’il y a des aides possible, ca change quand même la donne.
Bon courage, monsieur le psycho-cardiologue.
ben dis donc ! faut faire une étude !
j’ai les memes ! l’autre symptome est la chiennerie des banquiers qui ne payent plus les microdécouverts mon record 41 euros payés sur 49 donc le patient salarié cdi ordinaire dans les ennuis pour moins de dix euros
Personne ne sera epargne…Sauf les fonctionnaires rond de cuir avec leur securite de l emploi blinde.
On coupe tout en periode de recession….
Je viens de lire l’article, qui est,comme souvent très intéressant. Merci, Therese!