Un article du NYT m’a beaucoup fait rire, car, comme souvent dans ce fabuleux journal, l’exposition des faits se teinte d’une pointe d’humour et d’ironie.
L’armée américaine a mis à la disposition de ses soldats et gradés un wiki permettant d’améliorer une partie de ses nombreux manuels de procédures.
Tout un chacun peut ainsi « éditer » une procédure qui ne lui semble pas optimale.
Le processus n’est pas anonyme, mais l’édition apparait immédiatement en ligne. Une équipe de modérateurs contrôle les modifications.
Sagesse des foules, travail collaboratif entre pairs…
Ce changement radical de doctrine dans une institution où réfléchir, c’est déjà désobéir ne s’est pas fait sans quelques réticences, notamment de la part des simples soldats.
Mais on leur a ordonné de se mettre sérieusement au wiki.
“One of the great advantages we have is that we are a disciplined force,” he said. “We are hierarchical. When the boss says ‘do this,’ it tends to get done. Even those who don’t like to write will add something.”
Une encyclopédie libre, on vous dit!
(Les trois autres vidéos de la série sont ici, ici, et ici. Ici, vous trouverez quelques répliques mythiques de ce film qui ne l’est pas moins)
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Care to Write Army Doctrine? With ID, Log On. By Noam Cohen. The New York Times. Published: August 14, 2009
J’adore 😀 !
J’ai plusieurs fois discuté avec des gens d’administrations ou d’association qui voulaient mettre en place des wikis, ou plus généralement des sites Web. Avant tout essai, certains s’émeuvent des « possibilités de dérapage » et mettent en place un processus éditorial blindé, avec avis conforme de multiples responsables etc. Résultat : personne ne fait rien.
Un extrême de ce phénomène est un célèbre institut de recherche français où l’ouverture de pages Web professionnelles passe par plusieurs services, de sorte que ses chercheurs… ouvrent leurs pages chez Free ou chez d’autres institutions.
Il parait que les paroles sont salées, mais je n’ai jamais eu la curiosité d’aller les lire!