Le petit coup

Je suis allé dire bonjour à ce patient après son pontage. Il ne va pas trop mal, mais n’a pas le moral car il n’a pas ou peu de famille (il a « plongé » à la suite de son divorce) et ses amis ne viennent pas le voir.

Je m’en étonne.

Il lève les épaules au ciel.

– Y en a un qui a repris des ganglions ici, dit-il en me montrant sa gorge, un autre qui a eu comme moi, et les autres, c’est pas beaucoup mieux…

– Évidemment…

L’évocation de ce groupe de copains, des éthylo-tabagiques de 50-60 ans cloués au fauteuil ou au lit par des stades variables de cancers, de cirrhose ou de coronaropathie m’a laissé une impression triste et amère.

La face cachée de cela:



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