Imagerie

Ce matin, j’ai eu deux patients à ma vacation avec une imagerie intéressante.

Le premier a une occlusion d’une carotide commune gauche, en doppler, cela donne ça:

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Le cerveau, l’aval est vers la gauche; le cœur et l’aorte, l’amont, vers la droite. La grosse masse grise qui bouche l’artère carotide commune (notéee occlusion) est facilement visible. Un coup de doppler couleur+ pulsé retrouve un tout petit flux résiduel, qui correspond à la masse sanguine qui vient buter sur l’obstacle, mais qui ne circule pas. Le patient, au demeurant très sympathique n’a aucune séquelle. Ceux, qui comme lui ont un polygone de Willis de compétition, sont vernis!

Autre patient, autre image. On lui a posé une endoprothèse (ou ici pour en voir une en photo) à la jonction artère carotide interne (ACI)/ artère carotide commune (ACC) pour une sténose significative.

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On voit très bien les parois de l’endoprothèse (que j’ai négligemment appelé « stent », Druon doit se retourner dans sa tombe toute fraîche…). Apparemment, la lumière est propre et nette. Mais si on met un coup de doppler « Energie » (qui permet de transcrire en couleur le mouvement des globules rouges), on se rend compte que le flux sanguin passe au travers d’une sténose isoéchogène (c’est à dire que son aspect est le même que celui du sang dans les artères) quelques mm après le début de l’endoprothèse.

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Tout l’intérêt (et la difficulté) de la suite de l’examen est dans la quantification de cette resténose.

In fine, j’ai estimé qu’elle n’était pas sévère (pour ceux que ça intéresse, quelques liens ici).

Tant mieux pour le patient!

On se reverra dans 1 an.


Une section de wookies

L’armée iranienne a défilé le 18 mars dernier, et c’est une section de Wookies tireurs d’élite, venus tout droit de la lointaine Kashyyyk qui a retenu l’attention d’un facécieux journaliste du Guardian.

Le site Life propose un cliché pris de derrière qui est pas mal non plus et qui permet notamment de constater que ce ne sont pas des wookies, mais des soldats tout ce qu’il y a de plus terriens, puisqu’ils portent des rangers.

Normoglycémie

Quelques remarques après la matinée, pour que les choses soient claires entre nous.

  • L’hôpital public reste globalement encore le meilleur endroit pour se faire soigner. Notez le « globalement » et le « encore » qui n’auraient pas été présents dans cette phrase il y a 20-25 ans (mes parents étaient très « hospitaliers », moi, je le suis encore beaucoup)
  • Il reste le seul endroit pour se former. Deux exceptions: sur certaines techniques, les cliniques sont parfois plus pointues, et ça vaut le coup d’aller y faire un tour, et bien sûr, je ne conçois pas une bonne formation sans être allé voir ce qui se passe en dehors de nos frontières.
  • Le bordel y a toujours régné, ce n’est pas un scoop. Par contre, il se développe considérablement depuis une dizaine d’années. De plus, « avant », la bonne volonté du personnel permettait d’en atténuer les effets sur les patients, maintenant, cette bonne volonté est en voie de disparition.
  • Y passer sa carrière n’a rien de déshonorant. Bien au contraire, cela nécessite un gros degré d’abnégation (vis à vis de l’argent, du bordel…).
  • L’intérêt pour un praticien-attaché est moins net, plus subtil. Avoir un pied dans l’hôpital c’est principalement cultiver et entretenir sa liste de contacts sur son portable et continuer à travailler avec des gens que l’on aime bien. Parfois, je présume même que ça doit être intellectuellement stimulant. De mon côté, si je suis peu enthousiaste pour les consultations de cardio, je prends beaucoup de plaisir en vasculaire.

Allez! Au boulot! Maintenant cabinet…