Sans rapport

Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change. Est-ce clair ?

Je me suis rappelé cette très belle phrase tirée du Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa en lisant ces lignes de Pleure Ô pays bien-aimé:


Nous ne savons pas, nous ne savons pas. Nous continuerons à vivre au jour le jour et ferons ajouter des verrous à nos portes et nous achèterons un beau chien féroce quand la belle chienne féroce du voisin aura des petits, et nous serrerons plus fort contre nous notre sac à main. Et la beauté des arbres dans la nuit et les délices des amants sous les étoiles, ne seront plus pour nous. Nous éviterons de rentrer par des rues nocturnes, nous renoncerons aux promenades du soir dans le veld à la lumière des étoiles. Nous serons prudents et raierons ces choses de notre existence, nous nous environnerons d’assurances et de précautions. Et nos vies en seront diminuées mais ce seront des vies de personnages supérieurs; et nous vivrons dans la crainte, mais du moins ne sera-ce pas la crainte de l’inconnu. Et la conscience sera mise en veilleuse; la lumière de la vie ne sera pas éteinte mais, pour un temps, sous le boisseau afin d’être préservée pour une génération qui s’en éclairera de nouveau, un jour à venir; mais comment ce jour viendra, et quand il viendra, mieux vaut n’y point penser.

Alan Paton. Pleure Ô pays bien-aimé. 1948.


Qu’est-ce qui a changé en Afrique du Sud? Rien, sauf que l’argent a remplacé la couleur comme plan de clivage. Il y a encore toutefois bien plus de noirs d’un côté du mur barbelé et bien plus de blancs de l’autre.

Aucun rapport, mais cet article du NYT dépeint l’irrésistible ascension de l’Inde dans le secteur de l’industrie pharmaceutique. Ce pays passe petit à petit du stade de la fabrication à petits prix de génériques, à celui de princeps, puis à celui du R&D. Dans quelques années, on ne pourra plus stigmatiser l’origine indienne de tel ou tel médicament, car ils y seront en grande partie fabriqués et même développés.

Auteur: super@mit (sous contrat CC)


One Reply to “Sans rapport”

  1. ce livre ecrit en 1948,nous vivons actuellement sa douleureuse realite’dans mon beau pays helas!

Laissez une réponse

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :