La médecine à deux vitesses.

Un article du NYT publié récemment raconte les conditions effroyables dans lesquelles les femmes accouchent dans un hôpital de campagne en Tanzanie. La mortalité maternelle « officielle » dans ce pays est de 578/100000 (950/100000 selon l’OMS).

Pour donner une idée de comparaison, ce taux est de 1/100000 en Irlande, de 11/100000 aux EU et à l’autre bout de la chaine de la mort, à 2100/100000 en Sierra Leone. Les causes de cette catastrophe sanitaire et humaine quotidienne sont multiples: absence d’infrastructure hospitalière et routière, absence de personnel de santé compétent, extrême pauvreté…

Pour les internes qui vont commencer en novembre prochain, imaginez la situation dans laquelle travaille ce jeune médecin:« Even though it serves an area with about 200,000 people, the hospital in Berega has no obstetrician or pediatrician. It has only one fully trained doctor, Dr. Paschal Mdoe, 31, who became the medical director in August, fresh out of medical school. ».


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Where Life’s Start Is a Deadly Risk. By Denise Grady. Te New York Times. Published: May 24, 2009.

Cet article est le premier d’une série de trois.


Hercule Poirot

Le beaux jours arrivent, et ça ne motive pas pour écrire sur un blog. Par ailleurs, comme tous les 3-4 mois, souvent après une période intense d’écriture, je ne peux plus voir ce blog en peinture et je ne trouve rien d’intéressant à écrire.

Je fais donc un peu de remplissage, plus qu’autre chose. C’est pas très bien, j’ai le sentiment de flouer ceux qui me lisent régulièrement. Mais ce n’est pas du remplissage pour faire de l’audience, ce dont je me fiche totalement, mais pour ne pas avoir l’impression de délaisser totalement ce blog.

Quand un « vieux » blogueur commence à s’asseoir devant son écran en se demandant ce qu’il va bien pouvoir écrire, ce n’est pas bon signe du tout. Je pense qu’on a tous des phases comme ça; je crois que l’envie d’écrire est sinusoïdale.

J’ai pas mal réfléchi sur cette note de Vinvin que j’ai découverte grâce à Matoo.

Mais je crois que l’analyse n’est très vraie que pour les quelques blogueurs « influents » qui ont tiré des bénéfices secondaires formidables de leurs écrits.

Les années 2006-2007 et la surexposition médiatique incroyable des blogs sont bien terminées. Le blogging était un Eldorado qui pouvait mener à la gloire (tout est relatif, bien entendu), presque du jour au lendemain. Sans parler des différents cadeaux que pouvaient vous faire des boites de communication pour que vous vantiez tel ou tel produit de basse ou haute technologie. Depuis, le filon s’est probablement tari. On ne m’a jamais envoyé de stétho électronique pour que j’en dise du bien, mais je reste preneur pour le futur iPhone. Bien que je sois sans illusion: je ne suis pas un fan de Twitter, je n’ai pas de page Facebook, et les budgets com ont fondu sous l’effet de la crise.

De nombreux chercheurs d’or ont donc arrêté.

Je crois que ce n’est pas plus mal, les projecteurs faussent tout. Je crois que ceux qui continuent ont à peu près la même optique. Un blog est un merveilleux moyen de s’exprimer, quasiment sans défaut, à condition, bien entendu de se fixer des limites a priori; ce n’est pas un moyen de promotion. C’est aussi un incroyable moyen de rencontrer des gens fondamentalement différents de ceux que l’on côtoie au quotidien.

Ces moments, où l’on n’a pas envie d’écrire sont idéaux pour se retourner et se poser des questions sur ce que l’on fait, et ce que font les autres. Ceux qui ont arrêté, bien entendu, mais aussi ceux que l’on découvre. J’en ai rajouté pas mal dans ma liste Delicious, ces derniers temps, je vous suggère d’aller y jeter un coup d’oeil. J’ai trouvé notamment pas mal de bons blogs écrits pas des IDE.

Vous devez vous demander pourquoi j’ai appelé cette note « Hercule Poirot » ? Au début, je voulais vous raconter que j’avais vu un épisode de l’exellente série britannique avec David Suchet. Mais je me suis vite rendu compte que j’avais déjà parlé de mon goût immodéré pour ces histoires de détectives anglais dans cette note. Je me suis alors dit que je n’allais pas vous reservir la même soupe une seconde fois, d’où la réflexion sur la certaine vacuité de ce blog depuis quelques temps, d’où cette note.

(Le sujet d’une prochaine note sera probablement « L’immeuble Yacoubian » que je suis en train de finir)


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Caleçon rose

Cette note du blog « Lens » du NYT raconte l’histoire de cette photo :

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AP/David Guttenfelder

La scène se passe en Afghanistan. Le soldat de gauche a visiblement été surpris par un mouvement des talibans littéralement au pied de son lit. Son caleçon rose « I♥NY » a fait la une du NYT.

Le photographe n’est pas n’importe qui, il faisait partie des finalistes pour le prix Pulitzer 2009.

Ce superbe cliché est à la fois drôle, émouvant, et informatif.

Comme l’a conclu une des éditrices du NYT: « And yet again, it calls up what mom said, ‘Always wear clean underwear, you never know.' »

Une autre note du blog « Lens », à lire ici (et le reportage du NYT ici).

Pas de veine

Via Medgadget, j’ai découvert ce système qui permet de visualiser le système veineux superficiel pour y faire des prélèvements ou y mettre une perfusion. Le principe en est l’absorption des infra-rouges par l’hémoglobine. Les vaisseaux apparaissent donc en négatif. Ils disent que ça marche chez tous les patients « difficiles », les obèses et les personnes âgées notamment et la vidéo est assez démonstrative.

Je serais curieux de voir ça….