Hurler avec les loups

Via le site du journal « le Monde », j’ai découvert cette histoire qui rend Internet si plaisant.

C’est l’histoire d’un T-shirt, euh, soyons politiquement correct, « différent », qui se taille un franc succès du fait de commentaires dithyrambiques d’utilisateurs.

A lire ici:

Patriotisme

Vous le savez, je suis toujours prêt à aider mon pays. J’y pense tous les matins quand je me rase.

J’ai découvert récemment avec émerveillement le nouveau portail public du médicament, MedicFrance.

A l’heure où j’écris cette note, ce site vient juste d’ouvrir, il est donc à un stade initial d’un développement qui s’annonce déjà fulgurant.

Mais une crainte m’a assailli hier au soir. Et si l’afflux des « cibles » (mot employé par le ministère pour désigner les différents types d’usagers, en bas de la page 10) venait à congestionner le serveur, et rendre l’accès au site impossible, comment ferions-nous pour continuer à soigner nos patients?

Cette éventualité grave ne m’a pas permis de trouver le sommeil. Mais au petit matin, la lumière s’est faite.

Il me suffit de créer un clone de cet admirable site sur Delicious, que nous pourrions utiliser en cas de défaillance du serveur original  !

Après mon labeur, je me suis reposé la septième minute.

J’ai donc la joie et la fierté de vous annoncer la naissance de « MedicFrance Delicious » qui reprend l’intégralité des fonctionnalités de MedicFrance (hormis le blabla sur le DGS, DSS et le DHOS, dont la défaillance n’entrainerait, je pense, aucune gène insupportable). Vous y trouverez même l’indispensable discours de notre Ministre (ici).

Vous devez vous dire que tout cela est bien inutile, et que les serveurs du ministère sont à même de supporter le tsunami de connexions attendu. Que nenni. Dès ce matin, la fonctionnalité « Analyse de prescription » du GIE SIPS répond obstinément à chaque requête que leur string est trop serré, ou quelque chose comme ça:

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(c’est probablement un coup tordu de la BCB ou du Vidal 😉 )

BCB

Je me suis longtemps tâté avant de souscrire à l’abonnement annuel de 72€ (36€ pour les étudiants) pour avoir accès à l’ensemble des fonctionnalités de la BCB sur iPhone.

En France, la BCB (Banque Claude Bernard) est avec le Vidal, les deux principales banques de données sur le médicament (Medic France est encore très récent, et semble en effet pas beaucoup plus évolué qu’une liste de liens d’utilisation expressément non conviviale pour un coût probablement pharaonique. Ils ne connaissent pas Delicious, au ministère?).

Après, c’est un choix, les bleus ou les rouges, PC ou Mac, les Capulets ou les Montaigus, la barbe au dessus ou au dessous de la couverture…

Je n’ai d’affiliation avec aucun des deux, utilise l’un ou l’autre indifféremment (le CHU est rouge, la clinique est bleue, drôle, non?) et pas vraiment de préférence.

Par contre pour l’iPhone, la différence est de taille. Le Vidal ne propose pour l’instant que ses monographies de juin 2008, en ligne, sans aucune interaction possible (http://phone.vidal.fr), mais il semble qu’une application digne de ce nom sorte sous peu.

L’application BCB est bien plus complète, mise à jour régulièrement, et surtout, la banque de données a l’avantage d’être entièrement contenue dans l’appareil, donc disponible hors connexion.

Voici une petite visite:


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On va commencer par « Recherches »

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Les options de recherche sont pratiques et facilement accessibles

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Gros inconvénient de la BCB: si vous oubliez le tiret dans certains médicaments, vous ne les trouverez jamais (essayez donc de chercher Monotildiem)! Le Vidal est bien plus souple et ignore les tirets.

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La monographie est complète, sans fioriture. On tapote sur « Ajouter à l’ordonnance ».

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Je choisis un autre médicament, et je le rajoute à l’ordonnance.

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Soit on regarde d’emblée si il existe une interaction, soit on peut « créer » un patient virtuel pour voir si l’ordonnance lui « convient ». Je ne trouve pas cette dernière possibilité essentielle. Primo, car on doit pouvoir perdre beaucoup de temps à créer un patient polypathologique, secundo, je n’imagine pas que l’on puisse prescrire un médicament sans avoir attentivement lu les contre-indications et les précautions d’emploi dans la monographie. Mais comme je vous fais la visite, on va se créer un patient, une patiente en l’occurrence:

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J’ai pris une femme enceinte à 24 SA…

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… insuffisante rénale (petit clin d’œil à mon néphrologue favori)

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Puis on contrôle l’ordonnance:

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Évidemment, j’ai bien chargé la barque…


J’aime beaucoup l’utilisation des monographies indépendamment d’un accès à internet, et la possibilité de tester les interactions entre plusieurs médicaments. Je trouve inutile la création d’un patient virtuel. Enfin, une interface un tout petit peu moins calviniste serait appréciable. Ah oui, je suis un peu tatillon, mais il y a une coquille à « insuffisance rénale aiguë » qui devient « insuffisance rénale aiguü »

Eucalyptus et Pubmed

Non, non, non, je n’ai pas fait de recherche Pubmed sur les bienfaits de l’eucalyptus (quoique…) ! Ce sont deux choses totalement différentes.

Commençons par le travail!

Dans sa dernière note, Denise Silber précise que la NLM a mis en ligne une page spéciale du Medline pour les téléphones mobiles.

L’adresse en est la suivante: http://pubmedhh.nlm.nih.gov/nlmd/.

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Lorsque l’on tapote sur abstract, on obtient un résumé brut, sans cadre ni lien superflu pour ne pas perdre de temps en chargement de page (c’est très appréciable).

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Si l’on tapote sur full text, on tombe soit directement sur la page de la revue, ou bien sur la page habituelle de Pubmed. Là bien sûr, il faut recadrer et zoomer. Si vous voulez plus d’options pour la recherche avancée, préférez bien sûr la page advanced search habituelle , non optimisée pour les mobiles. La seule petite remarque que je pourrais faire, c’est que cette page pour mobiles ne permet pas d’utiliser la fonctionnalité « My NCBI » qui est quand même très pratique, notamment pour l’enregistrement de l’historique des requêtes. Mais je pense que ces pages optimisées sont par définition faites pour faire des recherches rapides, éventuellement au lit du patient, et non pour monter une bibliographie complète, ce qui est beaucoup plus confortable à faire avec un ordinateur et un grand écran.

Maintenant le plaisir. Un nouveau lecteur est disponible sur iPhone. Il ressemble beaucoup à l’excellent Stanza, notamment car il donne accès aux ouvrages du projet Gutemberg,  mais il est payant (7.99€).

Donc pas vraiment d’intérêt, hormis une certaine élégance d’utilisation que Stanza n’a pas. Mais je voulais surtout vous faire voir la fantastique animation qui explique le fonctionnement de ce lecteur sur le site de son éditeur.

C’est exactement ce que j’aime par dessus tout dans l’iPhone. L’écran est petit et la navigation sur internet peu confortable pour les yeux au bout de quelques minutes de lecture, mais la navigation au doigt est tout à fait géniale. Vivement les écrans tactiles pour ordinateurs de salon, voire pour plus tard les écrans virtuels à la « Minority Report » (le prototype existe déjà).


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Aucun rapport, mais très intéressant aussi, la NHS britanique a ouvert très récemment son moteur de recherche « NHS Evidence« . Le but auto proclamé de ce service est: « The principle aim of NHS Evidence is to provide access to a comprehensive evidence base for everyone in health and social care who makes decisions about treatments or the use of resources. »

Merci à Philippe Eveillard de l’avoir noté dans sa page Delicious (et merci au web 2.0 qui permet le partage de nos ressources, notamment, donc, pour ce service)

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