Je viens de terminer ce roman qui raconte les vies des plusieurs habitants d’un même immeuble du Caire, l’immeuble Yacoubian.
On y découvre une société gangrénée par la corruption, l’omniprésence d’une religion à laquelle tout le monde se réfère et qui est l’objet de toutes les surenchères, mais que personne ne suit quand à ses aspects moraux. De façon plus surprenante (en tout cas pour un français qui ne connait pas l’Égypte), la francophonie y joue un rôle important. Elle est synonyme de douceur de vivre et de liberté.
N’y cherchez pas un roman orientaliste avec de belles descriptions exotiques, El Aswany s’intéresse exclusivement à la fresque sociale tissée par le destin de ses personnages. J’ai aimé la galerie de portraits méticuleusement décrits par l’auteur: Zaki, le représentant d’une époque révolue, Taha, le jeune homme qui tombe dans l’islamisme radical, Boussaïna, la jeune femme pauvre qui tente de survivre en gardant son honneur, Hatem, le journaliste homosexuel, Hazzam, l’homme d’affaire sans scrupules et corrompu…
Beaucoup auront un destin tragique.

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