Je viens de terminer ce roman qui raconte les vies des plusieurs habitants d’un même immeuble du Caire, l’immeuble Yacoubian.
On y découvre une société gangrénée par la corruption, l’omniprésence d’une religion à laquelle tout le monde se réfère et qui est l’objet de toutes les surenchères, mais que personne ne suit quand à ses aspects moraux. De façon plus surprenante (en tout cas pour un français qui ne connait pas l’Égypte), la francophonie y joue un rôle important. Elle est synonyme de douceur de vivre et de liberté.
N’y cherchez pas un roman orientaliste avec de belles descriptions exotiques, El Aswany s’intéresse exclusivement à la fresque sociale tissée par le destin de ses personnages. J’ai aimé la galerie de portraits méticuleusement décrits par l’auteur: Zaki, le représentant d’une époque révolue, Taha, le jeune homme qui tombe dans l’islamisme radical, Boussaïna, la jeune femme pauvre qui tente de survivre en gardant son honneur, Hatem, le journaliste homosexuel, Hazzam, l’homme d’affaire sans scrupules et corrompu…
Beaucoup auront un destin tragique.
Tu n’avais pas vu le film ? J’avais vraiment beaucoup aimé, et je trouvais que c’était, pour une fois, une excellente adaptation ! 🙂
Je viens de trouver ta note sur le film.
J’ai lu ça et là qu’il avait été très édulcoré par rapport au bouquin.
En fait c est le Pot- Bouille version egyptienne…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pot-Bouille
Corruption a tous les etages , dans tous les rangs de la societe et ferment propice a la revolte . Je dois dire je n ai pas lu, pas vu le film non plus mais j ai lu et relu Zola.
Comme souvent, c’est difficile de voir un film après avoir lu le bouquin.
Si j’imaginais Boussaïna comme ça, je voyais Hatem plus jeune et Zaki plus âgé.