Elle arrive vers ses 90 ans et m’est adressée pour un bilan cardiovasculaire car ses jambes se dérobent sans aucun malaise, ce qui la fait tomber dans la rue.
Comme antécédent: HTA, probablement fibrillation auriculaire et grosse dépression début des années 90, dont elle n’est jamais totalement sortie.
Traitement actuel:
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Atarax 100®
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Ludiomil 25®
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Stilnox 10®
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Xanax 0.25®
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Seroplex 5®
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Lamaline®
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Aprovel 150®
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Kardégic 75®
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Crestor 5®
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Hémigoxine 0.25®
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Serecor 300®
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Vastarel 35®
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Pantoprazole 40®
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Myolastan 50®
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Calcium 500®
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Forlax®
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Zondar®
Mon bilan est parfait, et n’explique donc pas ses chutes qui ne m’évoquaient de toute façon rien de bien cardiaque ou vasculaire.
J’ai arrêté l’hémigoxine® dont l’association avec le Serecor® est assez exotique (risque de torsades).
Surtout, mon petit doigt m’a susurré une cause iatrogène pour ses symptômes.
J’ai donc suggéré d’élaguer largement cette ordonnance. Mais la patiente qui est très alerte tient beaucoup à tous ses comprimés, et je pense qu’il va être difficile de le lui faire accepter.
Je regrette maintenant de ne pas avoir barré le Vastarel® et le Crestor®, mais j’ai essayé de concentrer mes explications sur le pléthorique traitement psychotrope.
Servir une telle soupe à une dame de 90 ans, ça me semble inouï.
Grange Blanche 