Je dédie cette magnifique chanson de Souad Massi à tous ceux qui débutent leur Ramadan aujourd’hui.
Chaque année, je crains des soucis chez les patients, notamment les plus fragiles, mais finalement il ne se passe pas grand chose durant ces jours de jeûne. Peut-être est-ce aussi ma spécialité qui est peu touchée… Les urgentistes laissent entendre que leurs nuits sont plus agitées. Je ne sais pas si les endocrinologues/médecins généralistes constatent un « effet Ramadan ».
La NHS s’est intéressé à ce sujet et propose des conseils (en anglais) pour bien préparer son Ramadan.
Mais j’ai quand même une histoire de Ramadan.
Un jour, je vois à ma consultation hospitalière un jeune homme comorien accompagné d’une superbe créature blonde qui prend tout de suite le dialogue en main.
Je suis un peu surpris de ce couple assez improbable jusqu’à ce qu’elle m’apprenne que son compagnon est un footballeur semi-pro.
Son compagnon a syncopé au cours d’un entraînement.
Évidemment, grosse grosse inquiétude, interdiction de reprise de l’entraînement, et consultation cardiologique rapide en CHU.
ECG rien, échographie cardiaque rien, pas d’antécédents familiaux de mort subite, pas de prise de produits illicites…
Je sèche.
Finalement, elle apporte toute seule la solution au problème.
Ah oui, Docteur, il ne voulait pas que je vous le dise, mais il fait le Ramadan…
Et il continue ses entraînements?
Bah oui, et il en a parlé à personne!
Ben non. Ramadan ou entraînement semi-pro, il faut choisir.
Ce que je préfère dans le Ramadan, c’est la rupture du jeun, à la fin du mois, lorsque des kilos de gâteaux pleuvent littéralement dans les offices des hôpitaux et cliniques et aux consultations.
Miamm!