J’adore la mise en scène improbable (le livreur d’UPS qui laisse le paquet devant la porte…) et les vidéos de déballage en général.
Finalement, ça me rassure, il y a pire que moi.
(via ifon.fr)
Le blog d'un cardiologue.
J’adore la mise en scène improbable (le livreur d’UPS qui laisse le paquet devant la porte…) et les vidéos de déballage en général.
Finalement, ça me rassure, il y a pire que moi.
(via ifon.fr)
Il y a quand même des domaines de la recherche médicale, du moins biomécanique qui me laissent rêveur.
Ce petit texte du NYT rapporte les travaux d’une équipe britannique qui a étudié le mouvement de poitrines féminines au cours d’un jogging ou d’une course.
Il ont d’abord constaté que contrairement à ce que pourraient croire les blaireaux du coin (nous, les hommes), le mouvement des seins libres en course ne s’inscrit pas dans une verticale avec une alternance haut/bas, mais ressemble plutôt à un 8:
Some people (a k a men) may have considered breasts to be simple things, not requiring such high-tech attention. But a raft of new studies has established, convincingly, that breasts are more mobile and less manageable than most people once believed.
…
Instead of merely bouncing up and down, it turns out that breasts arc through a complicated figure-8 pattern when a woman runs or walks.
C’est vertigineux, car il s’agit donc d’une nouvelle correspondance entre deux domaines qui paraissent pourtant totalement opposés, les froides mathématiques et la poitrine féminine. La première est connue de tous. Le latin sinus, qui a donné sein et la fonction mathématique signifie courbe, giron (« en son sein ») et se rapporte à des courbes que je ne vous décris pas et aussi à la courbe formée par des plis de la toge romaine (qui était un vêtement masculin, mais aussi celui des femmes de mauvaise vie).
Second résultat, ce mouvement complexe s’accompagne d’une modification des contraintes au niveau des pieds.
Là, ça devient de la biomécanique bien moins intéressante, je vous laisse lire l’article!
Bon, maintenant, hormis le côté un peu rigolo de la chose, il ne me semble pas que les grosses poitrines soient un problème majeur chez les sportives de haut niveau.
Exemple un peu caricatural, cette athlète chinoise a été contrôlée positive à l’épitestostérone. A priori, aucun problème de maintien.
Je ne vais pas me la jouer esthète qui ne souffre d’écouter du clavecin que si c’est Scott Ross qui en joue, et mon Dieu, surtout pas l’enregistrement de 1985, car sur celui de 1988 on perçoit les bruits internes de l’instrument (je n’invente pas).
Le clavecin me tape sur les nerfs assez rapidement, et je n’avais jamais entendu parler de Scott Ross avant il y a quelques mois. Mais j’ai trouvé le personnage attachant et sa mort prématurée en 1989 à 38 ans du SIDA m’a touché puisque c’est mon âge.
Sur Youtube, j’ai trouvé des extraits d’une émission tournée 3 mois avant son décès, et où Scott Ross parle de son art et l’enseigne à ses élèves.
Seconde partie, Troisième partie.
L’ambiance des vidéos est étrange, on y voit un homme dévoré par sa maladie qui consacre ses derniers mois à transmettre son art.
Son visage m’a aussi rappelé ceux que l’on voyait dans les hôpitaux, au fond des lits avant la mise sur le marché de traitements anti HIV efficaces.
Dans ma pratique courante actuelle, un sidéen est généralement un patient en excellent état général mais qui commence à atteindre l’âge où les maladies cardio-vasculaires sont plus fréquentes, d’où la consultation. Sinon, par çi par là, quelques endocardites chez des toxicomanes.
Le visage de la maladie a bien changé, du moins dans nos pays.
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu un tel visage, et ça m’a fait un choc de voir celui de Scott Ross qui n’avait donc que 38 ans.
RIP Scott Ross, et tous ceux qui sont morts quelques années trop tôt.