La cinquantaine, auréolée d’une odeur de clope froide, elle me tend un courrier laconique de son médecin traitant: « Merci de faire un bilan cardio-vasculaire… ».
En fait, elle vient à la consultation hospitalière tous les 6 mois pour une hypertension artérielle, pour justifier je ne sais trop quoi auprès d’un organisme d’insertion. Pas besoin de bilan, donc il a été déjà fait et refait.
(Ah bon, une visite chez son généraliste ne permet même plus de montrer que l’on se soigne? La dévaluation se fait galopante…)
Elle a en effet l’air d’avoir besoin d’être insérée. Elle insiste beaucoup sur le fait qu’elle s’occupe de sa vieille mère porteuse d’un Alzheimer.
A l’examen clinique, tension à 160/80.
Je rajoute 1/2 Esidrex 25 pour montrer au généraliste que je ne suis pas dupe.
Je demande alors à la patiente si elle trouve logique de venir me voir pour que je traite sa tension artérielle pour éviter qu’elle fasse un accident vasculaire cérébral et prolonger sa vie et incidemment lui permettre de s’occuper plus longtemps de sa vieille mère alors que d’un autre côté elle fume 1/2 paquet de clopes par jour.
« Il faut que je vienne vous voir pour montrer que je veux m’insérer… ».
J’entends au loin le diable qui en rit .
J’ ai beau me masturber frénétiquement les méninges, le lien entre le titre et l’ article m’ échappe.
Caprice N° 13 de Paganini, surnommé le « rire du Diable ».
Le lien est donc particulièrement lâche…
Oufti.
Je me coucherai ce soir un tantinet moins inculte qu’ à mon lever ce matin.
C’ est donc une bonne journée.
Moi, c’était hier quand j’ai écouté les 24 caprices pour la première fois et que j’ai appris que mon préféré était surnommé le « rire du diable »!
😉
la seule question est :comment faire pour éviter que les pauvres fument plus que les riches? vaste débat…
un autre :comment faire pour que les administrations arretent d’embeter les médecins avec des certificats inutiles voire illégaux? encore plus dur
et je ne vois pas en quoi aller voir un cardiologue serait une preuve de volonté d’insertion!
« Ah bon, une visite chez son généraliste ne permet même plus de montrer que l’on se soigne? La dévaluation se fait galopante… »
Effectivement, mon brave monsieur, les administrations (dont la sécu) soupçonnent sans cesse le médecin généraliste de mentir au profit du patient, alors que l’avis de spécialiste est reçu comme parole d’évangile. O tempora o mores…
Je ne fais aucune illusion, la mer monte, un jour il y aura probablement des administratifs qui nous valideront.
Être praticien attaché ne suffit déjà plus pour la préfecture, il faut être praticien hospitalier.
je connais la réponse :voir un médecin pour une pathologie existante au mieux reconnue en ald certifie que l’on est pas totalement déjanté d’ou possiblement insérable le contexte social dispensant alors des preuves de recherche d ’emploi