Death by PowerPoint

Voici un article bien rigolo sur l’utilisation apparemment abusive que fait l’armée américaine du célèbre logiciel PowerPoint.

Si l’on en croit cette diapo « déclassifiée », il y a en effet des progrès à faire pour gagner la guerre:

(pas de panique, dans l’article du NYT vous trouverez un agrandissement!)

 

Quelques morceaux choisis:

  •  When we understand that slide, we’ll have won the war,General McChrystal dryly remarked (au sujet de cette fameuse diapo).

 

  • “It’s dangerous because it can create the illusion of understanding and the illusion of control,” General McMaster said in a telephone interview afterward. “Some problems in the world are not bullet-izable.”

 

  • Last year when a military Web site, Company Command, asked an Army platoon leader in Iraq, Lt. Sam Nuxoll, how he spent most of his time, he responded, “Making PowerPoint slides.” When pressed, he said he was serious.

 

  • Those types of PowerPoint presentations, Dr. Hammes said, are known as “hypnotizing chickens.”

 

  

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 We Have Met the Enemy and He Is PowerPoint. By Elisabeth Bumiller. The New York Times. Published: April 26, 2010
 

Y aller ou pas…

à un repas professionnel important (adjectif qui décrit une réalité subtile et complexe, que je ne peux expliciter) mais qui sera financé par le pire labo pharmaceutique pour vanter un des pires produits de sa calamiteuse gamme cardio-vasculaire?

Gros cas de conscience actuel qui fait ressortir plusieurs points:

  • Comme presque toujours, j’ai été maladroit et je ne l’ai pas joué fine, car j’ai exprimé de façon vive le problème que cela me posait et cela c’est su « plus haut ». Donc la carte de l’excuse diplomatique ( Je suis enthousiaste à la simple évocation de ce repas, mais mon cœur se déchire et saigne de rage car je serai à Paris/Lyon/en vacances…) sera difficile à jouer, sauf à montrer sciemment une impertinence certaine . Je pourrais aussi jouer la carte du conflit d’intérêt (avec une certaine mauvaise foi), mais ce serait mettre en avant quelque chose dont j’ai déjà bien trop parlé à mon goût et qui mérite de rester dans l’ombre.


  • On ne peut rien faire, strictement rien, j’entends par là organiser un repas professionnel convivial et informel (oxymore) entre confrères, même au sein d’un groupe multinational sans avoir à demander un financement aux labos pharmaceutiques (je trouve ça énorme, mais finalement tellement prévisible et habituel dans le fond).


  • Ce serait un labo « plus fréquentable », est-ce que ce serait pareil ?


  • Comment faire comprendre que ce n’est pas une exigence d’enfant gâté ou de prima donna (c’est comme cela que l’ont dit « cardiologue » en italien), mais une simple question de Principes qui sont par ailleurs parfaitement non explicables à des confrères qui trouvent que cela fait partie au même titre que leur salaire/leurs honoraires des bénéfices tangibles que l’ont peut attendre en exerçant son métier de médecin.


  • A propos de ça, deux lieux communs que va adorer Stéphane: les Principes sont bien frêles par rapport aux réalités quotidiennes. De plus, en sachant que je vais assez régulièrement à des staffs bibliographiques où c’est un labo qui fait trinquer, mais encore une fois comment faire autrement, un Principe doit-il être intangible?

Je ne vois plus que le miracle.

Mais comme je ne crois pas plus en Dieu qu’aux labos…

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