« Bonjour, asseyez-vous.
– Comment ça va depuis la dernière visite en 2006? Sinon, il n’y a rien dans les urines et vous avez un peu perdu à l’œil droit.
– Euhh, bien, pas de problème!
– Vous fumez?
– non
– Alcool?
-non
– sport?
– non
– Ahhh, pas bien!
-Ummmhmmhmh
– Et les vaccinations?
-Ummmhmmhmh, pas à jour depuis des années
– un rappel antitétanique à faire à faire par tranche de 10 ans à partir de 18 ans, ce sont les recommandations.
– Ah, ça en fera deux. En même temps?
– Mais non! un mois d’intervalle. il faut aussi doser vos anticorps pour savoir si il faut vous faire un rappel pour l’hépatite B.
– ummmhmm, d’accord. Je suis aussi un peu grassouillet, j’essaye de lutter contre…
– Y pas de balance qui marche, enlevez le haut et grimpez sur la table.
– J’ai aussi un peu mal au dos
– C’est parce que vous ne le musclez pas. Respirez! »
Quand je suis sorti de la visite de médecine du travail, je ressentais une impression désagréable. Pénible, quand même de se faire faire sermonner par une consœur laconique (elle l’était probablement moins en réalité, mais c’est l’impression subjective que j’en ai gardée).
Mais bon, si elle ne le fait pas, personne ne le fera (vu que mon médecin traitant, c’est moi même). J’ai quand même eu honte d’avoir oublié mon carnet de vaccinations…
Ca c’est mieux passé avec l’infirmière qui m’a fait pisser dans un flacon (pas encore besoin de tes services, Stéphane!) et passer un test de vision. D’un autre côté, c’est normal, je suis le cardio de sa maman !
J’ai pris rendez-vous avec mon ophtalmo, je me suis prescrit une première dose de vaccin antitétanique, et je vais prendre rendez-vous pour la prise de sang pour ces satanés anticorps. L’histoire de la balance résume bien la façon dont on fait cas de la médecine du travail. Aucun des 4 services de l’établissement n’a été en mesure (n’a voulu) leur fournir une balance.
Grange Blanche 
Je suis content de ne pas t’avoir comme patient. Je ne souhaite à personne de rentrer dans ma salle de consultation et encore moi dans mon unité.
Pour la médecine du travail, l’année dernière se fut en allemagne dans un amusant mélange d’anglais et d’allemand. Le médecin en allemagne fait tout, il pique, fait le pipi et examine.
Je venais de me casser les deux bras, il a bien rigolé.
Tiens, c’est rigolo, je viens de la passer la semaine dernière et j’ai eu la même impression que toi. Questions standards, même si les réponses changent du standard, ça ne change rien à la consultation j’ai l’impression…
Medecine du travail , chez nous y a pas, pas une specialite, et cela sert a quoi en fait?A justifier que vous etes equipe pour travailler…Question: c est obligatoire?
Et si vous n etes pas bon aux tests, c est l invalidite?
J essaie de me renseigner.
En fait si cela existe, et s appelle Occupational medecine, jamais rencontre un medecin de cette specialite du reste, il me semble d autre part que les controles sont bien plus souples qu en FRAnce,…Disons que medecine du travail ,inspecteur du travail et syndicats sont tres discrets dans la fonction de la machine capitaliste.
les cordonniers…
les truffes ça fait partie de la lutte ‘anti-grassouille’ ?
En Belgique, tous les travailleurs sans risque particulier doivent subir une visite médicale tous les 5 ans. C’est obligatoire. L’employeur reçoit une convocation quand le temps d’un employé est venu ou organise si sa taille le permet une visite groupée. Bien évidemment l’employeur reçoit juste après un simple document attestant que son employé X s’est bien soumis à la visite médicale, point final.
Ma dernière visite date un peu mais c’était franchement léger. Un peu comme décrit ici mais je ne pense pas avoir eu droit au test urinaire.
Certaines assurances font passer des visites médicales. Moi, cela fait presque 8 ans que je n’y suis pas allée. Il faut que j’y aille. Mais cela m’angoisse. Je ne sais pas quoi leur dire. Par contre, chez le dentiste, on est toujours en train de parler. On parle toujours des nouvelles techniques, des implants, il me montre des radios et me les explique. Il faut dire que j’aime bien lire des trucs sur le sujet. J’ai lu que l’on peut « cultiver » des mâchoires et je trouve cela fascinant.
L’arrivée des infirmier(e)s en santé travail devrait permettre de passer d’une médecine du travail obsolète (1946, 1979, réforme 2002)a un exercice ou l’interactivité et la pluridisciplinarité apporteront une véritable politique de prévention et efficacité d’une médecine de spécialité.
Les nombreux rapports suscités par l’Etat montrent cet abord de visite d’aptitude et systématique inadapté.
Les infirmier(e)s interrogent le sens et le vécu du travail et font le lien entre l’état de santé et l’exposition professionnelle. Quant à l’éducation en santé travail… et environnementale ; tout est à faire.
Ce n’est pas une médecine de dépistage systématique qui peut se prévaloir de préserver la santé des salariés mais c’est une approche du terrain et d’un état X à travers différentes expertises qui peut faire avancer le machin !
bises
sissi