Tiger Woods a quelques soucis conjugaux en ce moment, à ce qu’il semble.
Certains de ses mécènes sont restés à ses côtés (par exemple Nike), d’autres lui ont tourné le dos.
Parmi ces derniers, la firme Accenture est celle qui a effectué le revirement le plus massif, puisque Tiger apparaissait dans près de 83% de ses publicités.
Sa damnatio memoriae du Tiger Woods a été tellement remarquée et remarquable qu’elle a fait l’objet d’un article dans le NYT.
Article comme souvent très intéressant, et qui montre bien que l’humain n’a de valeur que si il est parfait, c’est à dire inhumain.
Ce qui est drôle dans cette histoire, c’est que ce n’est pas la première fois que Accenture martèle son cartouche de hiéroglyphes, puisque cette firme s’appelait Arthur Andersen jusqu’en 2001. Mais comme la firme était trempée jusqu’au cou dans le scandale Enron, elle a préféré se dissoudre avant de changer un nom qui était devenu lourd à porter.
En 2006, tout allait pourtant très bien dans le couple Accenture-Tiger Woods (et dans le couple Woods aussi, apparemment):
Que penser d’une firme qui soit aussi attentive à son paraître, qui nie l’humain si il n’est pas parfait, et qui soit aussi versatile (infidèle ??).
« Pour le meilleur et le pire » dit la phrase rituelle. « Pour le meilleur, uniquement » serait plus approprié dans ce cas.
Il n’y a pas si longtemps, la page d’accueil de Accenture France, c’était notamment ceci:
Maintenant, c’est ça.
(Sommes-nous certains que les sportifs photographiés ne se tripotent pas sous la douche en pensant à leurs collègues d’entraînement?)
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Accenture, as if Tiger Woods Were Never There. By Brian Stelter. The New York Times. Published: December 17, 2009.