Je vous conseille la lecture de cet excellent article du NYT qui, à partir de l’histoire de deux cousins, pose les données des problèmes éthiques que rencontrent parfois les investigateurs d’essais cliniques.
Tous les ingrédients sont là pour bien comprendre le problème et faire un magnifique article: une histoire bien poignante, les avis des différentes parties, un point de vue équilibré.
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New Drugs Stir Debate on Basic Rules of Clinical Trials by Amy Harmon. The New York Times. Published: September 18, 2010.
« And Mr. Ryan had health insurance, while Mr. McLaughlin had none. » Au moins nous n’avons pas ce problème en France, quoi que j’imagine que le même scenario aurait pu se jouer ici pour des essais cliniques.
Merci d’avoir partagé cet article très intéressant.
Horrible et . . . . . . nécessaire ? histoire ?
Nécessaire, malheureusement oui…
Sinon comment estimer le rapport risque/bénéfice du nouveau traitement. Comme l’a dit Kystes, de nombreux traitements « révolutionnaires » se sont avérés être finalement inefficaces, voire dangereux.
Merci pour cette lecture fort intéressante.
L’essai rapide n’a pas été fait parce que Roche souhaitait une
autorisation générale. Ce n’est pas nécessaire.
C’est pourquoi la politique de recherche et de tests doivent être
dirigés par l’Etat, et non par des labos privés à but lucratif.
Et je n’ai pas compris pourquoi Roche a refusé son médoc à des patients ayant eu de la chimio (page 5).
Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m’abstiendrai de tout mal et de toute injustice.
Je ferai tout pour soulager les souffrances.
N’est-ce pas de l’injustice, de donner un traitement efficace à
l’un en le refusant à l’autre, en raison d’un lancer de dé ?
Si Roche avait autorisé un usage compassionnel pour ce patient, il aurait fallu le faire aussi pour les autres du groupe chimiothérapie.
Pourquoi lui et pas les autres?
Cela aurait torpillé l’essai… (et coûté très cher à Roche)
Un peu trop pathos sinon l’article est bien fait. Il aurait aussi était bon de raconter tous les essais où les investigateurs ont eu l’impression que c’était génial pour que la phase trois fasse déchanter tous les acteurs de l’histoire. Faire des essais cliniques randomisés reste le seul moyen d’arriver à un semblant de vérité. Dans certains cas, ceux qui avaient de la chance était ceux du groupe placebo.
En France, le problème est réglé de moins en moins de gens veulent participer à ces essais alors que c’est le seul moyen d’avancer.
J’ai bien aimé le côté pathos, car c’est justement ce que nous ne voyons pas.
Résultats les études se font dans les pays où les inégalités en matière de santé (mais pas que) sont les plus criantes: en Chine, en Afrique… Et aux Etats-Unis.
Hors sujet: Cela promet pour l’avenir puisqu’on veut « privatiser » le système médical allemand selon le modèle américain, soi-disant une réduction du gout et une amélioration de prise en charge pour les soins.
Il y a deux cas symétriques extrêmes où la question se pose réellement :
– lorsque le traitement nouveau se révèle très efficace : le donner aussi au groupe témoin sous placebo pour lui faire bénéficier d’une chance de survie/rémission/guérison . . .
– lorsque le traitement se révèle néfaste/toxique/dangereux : arrêter tout
Dans les deux cas, l’étude est interrompue au profit de la santé des « esssayeurs » et au dépens de la vérité/connaissance scientifique. Les deux se pratiquent. Où mettre le curseur ?
Situation poignante, surtout quand il s’agit d’une mignonne petite fille malade.