Un court article du NYT se penche sur le cas de l’isolement comme acte médical.
Isoler un malade de la communauté est un acte probablement même plus ancien que la médecine elle-même. Et pourtant, malgré son ancienneté séculaire, l’isolement fait toujours le bonheur des rédacteurs de protocoles.
Récemment, un patient hospitalisé avait une pédiculose diffuse. Faut-il l’isoler? Vite, nous nous sommes rués dans les épais cahiers qui ont pris la place de notre jugement et de notre réflexion.
Le texte du NYT ouvre des perspectives et donne un lien vers un article du JAMA de 2003 qui montre que les patients isolés sont moins bien traités que les autres.
Depuis des millénaires, on isole pour protéger la communauté, non pour soigner les isolés, tant pis pour eux.
Je n’avais pas pris conscience qu’il restait encore un peu de cela dans l’inconscient médical profond.
Sûrement parce que l’isolement fait peur (pour certains soignants), peur d’être « contaminé ». Aussi parce que l’isolement augmente la charge de travail (habillage/déshabillage), inconfort (chaleur)…
Et il doit bien y avoir beaucoup d’autres raisons qui font que l’on passe moins de temps auprès d’un patient en isolement.
L’isolement peut être un bien comme un mal. Je pense tout dépend de la maladie et du comportement du malade, mais aussi de la société d’accepter qu’il n#existe pas une source d’éternelle jeunesse et de garantie sur sa bonne santé (comme chez une voiture, par exemple).
Je vais probablement me mettre hors sujet, mais à mes yeux la médecine sait répondre aux questions et problèmes de santé (publique et individuelle) soulevées un siècle en arrière, mais pas du tout (ou encore) à celles d’aujourd’hui. Mais bon, c’est la vie, puis les chercheurs et les scientifiques n’auraient pas un travail motivant ou passionnant.
Bonne journée
j’ai bien aimé , dans l’article du NYT, l’image du Google Earth microscopique!