Uhuhuhuhuhuh, j’ai quand même oublié de citer l’étude de O’Donoghue, publiée dans le Lancet du 19/09/09.
Ce papier étudie les interactions entre IPP et clopidogrel dans deux séries publiées comparant le clopidogrel et le prasugrel : et TRITON-TIMI 38.
(J’adore ces acronymes, on dirait des noms de méchants dans San Ku Kaï)
O’Donoghue et coll. constate en effet in vitro une augmentation du nombre de non répondeurs au clopidogrel et au prasugrel (uniquement à 15 jours pour ce dernier) dans la série de PRINCIPLE-TIMI 44:
Par contre, in vivo, l’étude de la série de TRITON-TIMI 38 ne montre aucune interaction:
Bon, ce n’est pas de l’allocation aléatoire pour l’utilisation des IPP, et c’est de l’analyse a posteriori.
La discussion du papier soulève aussi une hypothèse intéressante, celle d’une hétérogénéité de réponse aux IPP en fonction du polymorphisme du CYP2C19.
Mais ce travail fait quand même un argument de plus pour l’absence d’interaction clinique.
« Artefact in vitro, veritas in vivo »?
😉
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Michelle L O’Donoghue et coll. Pharmacodynamic effect and clinical efficacy of clopidogrel and prasugrel with or without a proton-pump inhibitor:an analysis of two randomised trials. Lancet 2009; 374: 989–97.