On ne compte plus les hommes politiques qui ont été médecins ou étudiants en médecine avant leur vie publique. Le plus illustre est à ma connaissance Georges Clémenceau qui fut médecin avant d’être « Le Tigre », Président du Conseil et enfin le « Père la victoire ». Un certain intérêt pour le bien public et l’humain, une ténacité héritée d’études longues, mais aussi une place sociale longtemps privilégiée, en tout cas pas très loin des décideurs peuvent tout à fait expliquer le tropisme des médecins pour la politique.
Maintenant, est-ce que ces deux états qui aiment bien se mélanger font bon ménage?
A mon avis, non.
D’abord, comment concilier deux activités en théorie très chronophages?
Ensuite, bien plus important, comment garder une neutralité vis à vis des patients lorsque l’on a une étiquette politique revendiquée? Je ne parle pas seulement de la neutralité du médecin vis à vis du patient, mais aussi de celle de ce dernier vis à vis de son médecin. Une relation qui devrait être exempte de toute passion/pression ne peut à mon avis pas rester indemne si l’une des deux parties clame une appartenance politique, domaine particulièrement subjectif et passionné au delà de la raison.
Je me suis fait ces réflexions en lisant cette histoire sur le blog de JD Flaysakier. Je n’ai aucun avis sur le fond (10000, plus ou moins?), mais je suis impressionné par l’homme, ou plutôt son calendrier et la marmite infernale de son mélange des genres.
Personne ne peut m’accuser d’avoir une position partisane, j’ai la même carte que la sienne.
J’aime bien dire que je suis UMP dans mon blog, ça a un petit côté délicieusement subversif sur la toile. Et vous pouvez bien l’imaginer, la subversion est un plaisir rare quand on est de droite.
Dans la vie réelle, je ne le mentionne bien entendu jamais lors de exercice professionnel. Et puis le temps soigne et cicatrise tout, comme souvent en médecine. J’espère que ce sera le cas pour la danse de Saint Nicolas…
Grange Blanche 
« J’aime bien dire que je suis UMP dans mon blog, ça a un petit côté délicieusement subversif sur la toile. Et vous pouvez bien l’imaginer, la subversion est un plaisir rare quand on est de droite. »
J’aime beaucoup 🙂
Vu le contexte, les cartes et les couleurs politiques n’ont plus AUCUNE importance. La seule question qui se pose est celle de l’intelligence, la compétence et la moralité de l’individu voulant faire de la politique… car là c’est plus que désertique!
En dehors de cela, saviez-vous qu’Asser Arafat était médecin. La médecine -comme la kinésithérapie, et comme n’importe quoi d’ailleurs- mêne à tout à condition d’en sortir!
Wikipedia parle d’un diplôme de génie civil.
Me permettez-vous que je vous interroge au sujet de l’UMP?
Ce parti me paraît totalement caporalisé par le Président de la République. Dans d’autres pays, il serait impensable que le chef de l’État se mêle de réorganiser son ancien parti.
Les parlementaires UMP votent, certes en râlant, les lois décidées dans l’urgence, voire la précipitation, au sommet de l’État. 6 mois après une « réforme » il faut déjà adopter une rectification, etc.
Je veux bien qu’en face au PS, la situation est pire, avec cette guerre des chefs. Je peux comprendre qu’on préfère les actions de l’UMP à celles du PS.
Mais cautionner cette espèce d’autocratie agitée?
C’est bien pour cela que je dis que le temps arrange tout…
Wikipédia ????
Vous accordez votre confiance bien vite …
http://www.time.com/time/world/article/0,8599,781566,00.html
http://abcnews.go.com/International/story?id=79481
je suis heureuse de tomber par hasard sur un article concernant le médecine et la politique… moi-même étant militante politique et interne en médecine… assurément pas du même bord, ni médical (je suis en santé publique), ni politique (je suis socialiste).
je me permets de vous donner l’adresse de mon blog, j’ai écrit un post sur un sujet similaire « de l’homme et du pouvoir » http://meilleurtemps.hautetfort.com
confraternellement et à bientôt 😉
Bienvenue Mathilde!
J’ai beaucoup aimé ta note(http://meilleurtemps.hautetfort.com/archive/2008/12/31/de-l-homme-et-du-pouvoir.html). Pour ne rien gâcher, tu écris vraiment très bien.
La recherche du pouvoir est en effet une motivation puissante pour les médecins. L’ambition en générale, je dirais. Pas au début, pour la majorité, car les bons sentiments dominent encore les esprits. Mais après, ça devient parfois un mélange entre « La clinique de la Forêt Noire » et « Lucrèce Borgia »!
A bientôt!