J’ai approché récemment un phénomène assez fascinant.
Un type très haut placé dans une hiérarchie non élective a un comportement clairement psychiatrique qui conduirait chez n’importe quel quidam à « une petite pilule et au dodo ». Mais lui n’est pas n’importe qui, et il semble que son trouble n’altère pas ses capacités décisionnelles. Ses subordonnés directs souscrivent donc à son trouble et se plient à ses exigences. Ils exigent de leurs propres subordonnés de faire de même, et ainsi de suite, jusqu’au bas de l’échelle. D’où une cascade de notes de service ou de mails comportant des demandes tout à fait farfelues. Vu de l’extérieur, ça donne tout un tas de types en costume-cravate ou en tenue de travail avec des comportements totalement aberrants.
A un moment, je me suis cru dans le monde d’Alice au Pays des Merveilles.
Autre histoire de pouvoir.
Très récemment, aussi, on m’a demandé comme un service de faire une épreuve d’effort à un monsieur qui a des douleurs thoraciques après des repas copieux et bien arrosés. J’ai demandé en rigolant si je pouvais modifier le protocole de l’épreuve d’effort, et au lieu de lui faire un Bruce, lui faire par exemple un « tartiflette/blanc de Savoie ».
Mon correspondant a ri, mais comme c’est un monsieur très important (localement), je lui ferai son épreuve d’effort dans les plus brefs délais…

