J’adore parcourir le NYT au petit matin.
Dit comme ça, ça fait très snob, ce qui l’est peut-être, mais cette lecture quotidienne me permet de lire de l’anglais non médical et de développer un peu mon vocabulaire.
Surtout, la qualité des articles du NYT, récompensée par de nombreux prix Pulitzer, encore deux cette année, est absolument remarquable.
Elle est d’autant plus remarquable qu’elle contraste avec celle des articles de notre presse nationale, même celle dite « de référence ».
Pour vous faire toucher du doigt l’immensité du fossé qui sépare le NYT de cette dernière, lisez ces deux articles dont j’ai déjà parlé:
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Kennedy Case Shows Progress, Obstacles in Cancer Fight. By Gina Kolata and Lawrence K. Altman. The New York Times. Published: August 28, 2009.
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New Drugs Stir Debate on Basic Rules of Clinical Trials. By Amy Harmon. The New York Times. Published: September 18, 2010.
Et n’importe quel article du Monde, du Figaro, du Parisien…
Les articles du NYT ne se limitent donc pas à être de simples flux RSS de dépêches d’agences ou de blogs hébergés.
Bref, quand le NYT a décidé de passer au payant le 28 mars dernier, à cause de difficultés financières importantes, je me suis demandé si je n’allais pas m’abonner. Je ne suis pas le seul à m’être posé cette question, par exemple Francis Pisani a bien synthétisé le dilemne.
La qualité se paye, et le choix de verser un abonnement afin de garder cette excellence, même après une très longue période de gratuité m’a semblé raisonnable.
Mais la politique tarifaire totalement baroque m’en a dissuadé: un abonnement pour iPad+toile, un pour iPhone+toile, un pour les deux+toile (cher). Pourquoi pas un abonnement par poste fixe, non?!?
Par ailleurs, la limite de 20 articles par mois en accès gratuit est une forte incitation à créer 3 ou 4 comptes, un par navigateur, pour ne jamais atteindre la limite du gratuit.
Enfin, troisième point lui aussi totalement baroque: cette fameuse limite de 20 articles ne s’applique pas si vous êtes arrivés sur un article via par exemple un lien publié dans Twitter. Par contre, si vous cliquez sur le même article en musardant sur la page de garde du NYT, sa lecture va vous être décomptée, voire bloquée si vous avez dépassé votre limite mensuelle.
Puis @julielyo (merci, merci, merci!) m’a fait découvrir cet article des NewYorkuptibles (!) qui décrit un moyen très simple mis au point par un développeur canadien pour repousser la limite du gratuit ad libitum.
Ça marche très bien et je peux continuer à utiliser mon compte principal du NYT.
(cliquer pour agrandir)
40-50 millions de dollars pour une telle usine à gaz qui permet aisément de contourner ses propres restrictions, je trouve cet échec incroyable.
A moins que cela ne soit un acte manqué motivé par l’inconscient des éditeurs du NYT qui semblent avoir eu beaucoup de mal à s’être faits à cette idée d’un accès payant.
Merci pour le bon plan! Moi aussi j’adore lire le NYT lorsque j’ai un moment, mais le coût on-line m’a forcé de le mettre dans mon « courrier indésirable ». Grace à vous c’est resorti!
Il y a une façon d’être très informé en américain en lisant le site gratuit suivant (plus téléchargé que le New-York Times) : http://www.huffingtonpost.com/
Essayez. C’est too much.
Dans la même lignée, vous pouvez jouer à « cliquer sur le cardiologue » ici:
http://www.propublica.org/special/heart-rhythm-convention-ads
trouvé sur le blog de Carlat ici:
http://carlatpsychiatry.blogspot.com/2011/05/lub-dub-lub-lub-lub-dubka-ching.html
162 000 dollars rien qu’en pub sur les shuttles, la cardiologie est vraiment un beau métier!
Ah, je n’ai pas posté au bon endroit. Je parlais des liens entre médecine et industrie…
Pas grave!
J’avais vu passer les articles de ProPublica, de quoi faire saliver les sociétés savantes françaises de cardio…