Il n’y a pas que les animaux ou les plantes qui disparaissent de la surface de la Terre, parfois les molécules aussi.
J’avais raconté il y a longtemps l’histoire de l’eflornithine et de la trypanosomiase.
A l’époque, je n’avais pas mis les références pour cette note, mais les voici:
- Maladie du sommeil : la cosmétologie au secours de la santé publique. Rev Prescrire 2006 ; 26 (269) : 135-136
- Afrique équatoriale : maladie du sommeil cherche sponsor. Rev Prescrire 2000 ; 20 (207) : 472-473
Dans un article récent de theheart.org, des cardiologues tirent la sonnette d’alarme sur la disparition progressive de l’hydroquinidine de la pharmacopée mondiale, par manque de patients.
Heureusement, chez nous, Sanofi-Aventis continue à commercialiser le Serecor 300.
Bon, l’hydroquinidine reste d’un maniement délicat, notamment du fait de son fort potentiel torsadogène (et de ses très nombreuses interactions médicamenteuses (c’est un substrat du 3A4 et un inhibiteur puissant du 2D6), et de son profil de tolérance peu favorable, ce qui a précipité son abandon par de nombreux praticiens.
Mais elle reste utile pour certains patients.
Et si Sanofi arrêtait de la fabriquer?
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Michael O’Riordan. As quinidine fades, doctors ask Big Pharma to put patients before profits. theheart.org. [Clinical Conditions > Arrhythmia/EP > Arrhythmia/EP]; Mar 10, 2011. Accessed at http://www.theheart.org/article/1197113.do on Mar 12, 2011.
« Molécules en voie de disparition »
Il semble que la contagion s’ étende aux commentaires…