La licorne et la guêpe.

Vous connaissez le Dr Who?

En Grande Bretagne, cette série TV dont le premier épisode a été diffusé le 23/11/1963 est mythique.

Je viens de voir un fragment d’un épisode sur le cable (The Unicorn and the Wasp en VO), et ça me parait pas mal.

La série permet toutes les excentricités puisque le Dr Who peut voyager dans le temps et l’espace.

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Dans cet épisode, accompagné d’une rousse très anglaise, il se retrouve dans les années 20 en Grande Bretagne et il fait la connaissance de Agatha Christie. Nos deux héros et la romancière vont devoir élucider plusieurs meurtres commis par un extraterrestre dont la forme originelle est celle d’une guêpe géante, mais qui peut prendre forme humaine (quand je parlais d’excentricités, je n’exagérais pas!). Le tout est de savoir quel est le tueur parmi l’ensemble de la distribution.

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L’épisode est une parodie des films anglais de détectives que j’apprécie beaucoup (genre Hercule Poirot avec David Suchet….). Tous les lieux communs du genre (les dernières paroles mystérieuses d’un mourant, la scène de la révélation finale où on se rend compte que tout le monde a un secret…) sont revisités et moqués. Les dialogues sont truffés de références aux romans d’Agatha Christie et même au Cluedo (« le colonel moutarde avec un tuyau en plomb dans le fumoir…).

La réussite de la série permet d’avoir de beaux effets spéciaux avec une guêpe géante numérique plus vraie que nature.

Vous avez vu d’autres épisodes?

Inabordable.

Voici deux articles un peu contradictoires publiés récemment dans le NYT.

Je tiens d’abord à remercier la pétillante Thérèse de New York de m’avoir signalé celui qui traite des façons de protéger son cœur.

Il fait une bonne synthèse et indique une direction qui devrait prendre de l’importance dans l’avenir, celle de la surveillance (et du traitement?) de la CRP-US. Ce sera un gouffre financier à coup sûr, mais je pense que l’on va tout de même abondamment en reparler.

L’autre article traite de la difficulté croissante qu’ont les américains à payer leurs dépenses de santé. Je ne parle pas au niveau du pays, mais au niveau individuel. Un américain sur trois a la notion qu’un membre de sa famille retarde ou modifie ses soins car il ne peut plus les payer. Un sur trois, cela paraît énorme…

Des soins de plus en plus chers d’un côté, un pouvoir d’achat sanitaire en chute libre de l’autre, ça sent le retour de la santé publique du XIXème siècle.

Pour changer de sujet, ces articles me font aussi sentir la nullité de notre presse grand public. En France, nous oscillons de Charybde en Sylla, d’un journalisme décérébré au sensationnalisme racoleur et/ou partisan. A quand un NYT à la française ? Et je ne parle pas uniquement du traitement des informations concernant la santé.

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Health Care You Can’t Afford Not to Afford

By Walecia Konrad

The New York Times

January 16, 2009


New Thinking on How to Protect the Heart

By Jane E. Brody

The New York Times

January 13, 2009

Politique et médecine.

On ne compte plus les hommes politiques qui ont été médecins ou étudiants en médecine avant leur vie publique. Le plus illustre est à ma connaissance Georges Clémenceau qui fut médecin avant d’être « Le Tigre », Président du Conseil et enfin le « Père la victoire ». Un certain intérêt pour le bien public et l’humain, une ténacité héritée d’études longues, mais aussi une place sociale longtemps privilégiée, en tout cas pas très loin des décideurs peuvent tout à fait expliquer le tropisme des médecins pour la politique.

Maintenant, est-ce que ces deux états qui aiment bien se mélanger font bon ménage?

A mon avis, non.

D’abord, comment concilier deux activités en théorie très chronophages?

Ensuite, bien plus important, comment garder une neutralité vis à vis des patients lorsque l’on a une étiquette politique revendiquée? Je ne parle pas seulement de la neutralité du médecin vis à vis du patient, mais aussi de celle de ce dernier vis à vis de son médecin. Une relation qui devrait être exempte de toute passion/pression ne peut à mon avis pas rester indemne si l’une des deux parties clame une appartenance politique, domaine particulièrement subjectif et passionné au delà de la raison.

Je me suis fait ces réflexions en lisant cette histoire sur le blog de JD Flaysakier. Je n’ai aucun avis sur le fond (10000, plus ou moins?), mais je suis impressionné par l’homme, ou plutôt son calendrier et la marmite infernale de son mélange des genres.

Personne ne peut m’accuser d’avoir une position partisane, j’ai la même carte que la sienne.

J’aime bien dire que je suis UMP dans mon blog, ça a un petit côté délicieusement subversif sur la toile. Et vous pouvez bien l’imaginer, la subversion est un plaisir rare quand on est de droite.

Dans la vie réelle, je ne le mentionne bien entendu jamais lors de exercice professionnel. Et puis le temps  soigne et cicatrise tout, comme souvent en médecine. J’espère que ce sera le cas pour la danse de Saint Nicolas…