Le San Francisco Chronicle relate une histoire qui illustre ce que pourraient être les dérives de la télémédecine (qui sera de toute façon incontournable dans 10-15 ans, étant donné la démographie médicale).
Un jeune homme de 19 ans, étudiant à Stanford, se suicide en Californie en août 2005. Il avait commandé quelques semaines auparavant un générique du prozac sur un site web basé en Inde après avoir rempli un questionnaire succint sur le motif de sa demande. La commande est relayée à une société au Texas, qui elle même, la transmet à un médecin au Colorado. Le médecin, qui a un contrat avec la société texane, effectue la prescription sans avoir vu examiné ou écouté le jeune homme. La prescription est envoyée à une pharmacie au Mississipi qui adresse les boites de fluoxétine au jeune homme.
Cette affaire va passer en jugement début 2009. Les parents du jeune homme attaquent le médecin car il n’a pas de licence pour pratiquer en Californie et qu’il a fait la prescription sans l’examiner.
Ils n’attaquent pas sur le lien de causalité entre la prise des médicaments et le suicide de leur fils. Aucune question n’est non plus posée sur la qualité de ces médicaments (l’article ne précise pas où, et par qui ils ont été fabriqués).
Cette histoire pointe néanmoins plusieurs problèmes:
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Peut-on soigner à distance?
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Qui fabrique les médicaments (cette question se pose d’autant plus que l’industrie pharmaceutique externalise à tour de bras cette activité)
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Comment réguler un tel phénomène qui est de toute évidence mondialisé?
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Father blames son’s suicide on « telemedecine »
By Bob Egelko
The San Francisco Chronicle
Tuesday, December 30.