Bon, il est sobre et beau, et j’espère que pour le prix, il prend la tension de façon classe, confortable, douce, voluptueuse, fruitée, sensuelle, goûteuse, rythmée, corsée, soyeuse, aérée, raffinée…
Car j’ai eu beau chercher, je n’ai pas trouvé ce que la connexion à son téléphone peut rajouter de plus par rapport à un tensiomètre non-connecté (vilain badger!).
Le suivi de la tension simplifié, tous les tensiomètres que je connais donnent des chiffres de tension de manière assez simple, genre 123/84. Plus simple, je vois pas.
Une information immédiatement disponible, tous les tensiomètre que je connais donnent des chiffres de tension immédiatement.
Toutes vos mesures en un coup d’œil. Là, Withings marque un point. En général, si les appareils d’auto-mesure ont un historique, il est limité. C’est là que je conseille à mes patients d’acheter un cahier d’écolier, de tracer 2 colonnes, une pour la date, une pour la TA et de noter leurs tensions. Les plus geek sophistiqués (chez moi, c’est la campagne) viennent avec un graphe tiré d’un tableur Excel 97.
Hy-Result – Votre bilan tensionnel avancé. Pour 4.99€ supplémentaires, vous pourrez acquérir cette application que ses concepteurs (et leurs mères) pensent être utile afin d’optimiser la prise de tension. Admettons que ce machin soit utile, il est disponible gratuitement dans sa version web ici.
Résumons, pour 99.95+4.99=104.94€, vous n’avez pas plus que ce que peut vous apporter:
un tensiomètre de bonne marque premier prix: 24.49€
un cahier d’écolier: 1.29€ (je ne compte pas la règle et le stylo) ou un tableur (Open office gratuit)
pour les grands torturés du risque cardio-vasculaire, le site web Hy-Result (gratuit)
Soit au total un budget de 25.78€.
Soit une diminution du prix relatif de 75.43% (moi aussi, je sais utiliser des diminutions relatives pour impressionner les lecteurs).
En absolu, 79.16€ de moins (ça fait pas mal, quand même, non?).
On peut faire pas mal de choses plus intelligentes (mais moins connectées) avec cette somme, non?
Je vais poser là quelques définitions connectées, inspirées par mes lectures de ces dernières semaines.
Vous avez 20-30 ans, vous voulez appâter du capital-risqueur (ou plus modestement manger gratos à un colloque connecté), ce petit dictionnaire est fait pour vous.
Badgers. Usez et abusez de mots ou d’acronymes anglais. Comme je le dis toujours, le français, c’est pour les badgers.
Barbe. En ce moment, ne vous rasez surtout pas! Si vous utilisez un blaireau, c’est que vous en êtes un.
CEO&Founder. N’oubliez jamais, jamais, que vous êtes CEO&Founder de votre start-up, future-unicorn-française.
Comité scientifique. Engagez des cautions scientifiques, ça fait toujours bien. Mais ne faites pas comme Theranos, évitez quand même qu’elles se suicident (ça fait tache).
Commentaires (extatiques). Économisez du temps et de l’argent pour les commentaires des utilisateurs extatiques qui sont un passage obligé dans la promotion de votre machin: demandez à vos proches de témoigner sur votre site super cool (par exemple un mari ou un pote).
Connecté. Il faut que votre machin soit connecté, même si ça n’apporte rien. Le non-connecté, c’est pour les badgers (comme le français).
(Merci Dominique)
Cool. Soyez cool. Pas de cravate, tutoiement délicieusement asservissant de rigueur, que des prénoms, employez des mots simples (en général, vous ne pourrez pas faire autrement…), cultivez la proximité avec le gogo client potentiel comme si c’était un vieux pote sympa.
e-grégarité. Adhérez à un think tank et collez le hashtag qu’il faut là où il faut. #hcsmeufr, c’est le mieux. Car même si vous vendez un verre d’eau tiède, ils vont tous vous considérer comme un des leurs, un pote, un frère, vous retweeter, vous inscrire sur une liste de FrenchTech-expert, dire que votre verre d’eau tiède est une innovation disruptive (si et seulement si il est connecté, quand même). N’oubliez jamais cet adage: c’est ceux qui vivent d’un concept, qui en parlent le mieux.
Gogos consentants. Tapez de l’argent de manière intelligente: Orange Healthcare, Axa, des labos pharmaceutiques qui-veulent-développer-leur-environement-numérique, des boites de matos connecté, les gogos de Ulule… Adressez-vous aux gens qui ont des sous en fonction du machin que vous proposez. Ils vous en donneront, et diront du bien de vous dans tous les colloques connectés qu’ils financent par leur présence (ou ils vous donneront/feront donner un prix pour l’innovation disruptive de l’année). Il faudrait être bien con pour ne pas promouvoir un truc, même inutile, dans lequel on a mis des billes.
Histoire (pitch). Écrivez une histoire (ou un pitch), si possible poignante (enfant, vous avez tenté de défibriller votre grand-mère, mais comme l’appareil n’était pas branché depuis des mois, ça a fait pchittt, ou vous vous êtes blessés en essayant de couper du beurre trop froid, ou encore que vous avez peur des aiguilles…) et un pitch cool mais subtilement effrayant quand même (100% des arrêts cardiaques surviennent sur le nycthémère, une blessure peut s’infecter avec des BHRe, si on ne dose pas tous les mois les PSA, vous allez mourir d’un cancer…). Dites que vous œuvrez pour le bien de l’humanité, ça produit toujours son effet. Au mieux, associez-vous à une grande Cause, une association de patients…
Hypocrisie. Dites plein de choses gentilles sur l’organisation des colloques connectés dans des interviews cool. On vous ré-invitera probablement l’année d’après pour voir où en est votre projet (ma pauvre dame, pas avancé d’une onde wi-fi, vous savez, les pouvoirs publics…).
Inertie. Critiquez l’inertie des pouvoirs publics et dites que Hollande est nul, c’est aussi consensuel que dire que l’eau ça mouille, et vos auditeurs acquiesceront tous, l’air grave (et pénétré). Rajoutez que le retard de notre pays s’accroit dramatiquement par rapport à nos voisins européens. Idem que pour l’eau-ça-mouille, mais en plus vous chatouillez la fibre patriotique qui sommeille en nous tous. Inquiétez-vous de la future élection présidentielle, mais sans vous mouiller politiquement (dire que Hollande est nul est une constatation qui n’a plus rien de politique).
Innovation disruptive. Dites vous bien qu’une règle d’or du milieu connecté, notamment dans la santé, qui ne produit rien d’utile et se nourrit que par lui-même et pour lui-même est de clamer que toutes les initiatives (les vôtres bien sûr, mais aussi celles des autres) sont des innovations disruptives. Méditez le texte suivant, tout y est:
THE GAME
In Silicon Valley, every company has an origin story—a fable, often slightly embellished, that humanizes its mission for the purpose of winning over investors, the press, and, if it ever gets to that point, customers, too. These origin stories can provide a unique, and uniquely powerful, lubricant in the Valley. After all, while Silicon Valley is responsible for some truly astounding companies, its business dealings can also replicate one big confidence game in which entrepreneurs, venture capitalists, and the tech media pretend to vet one another while, in reality, functioning as cogs in a machine that is designed to not question anything—and buoy one another all along the way.
Petite illustration des deux points précédents: remplacez photo du bébé par colloque connecté ou objet connecté. Vous toucherez du doigt ce que je veux vous faire ressentir.
(Il est donc bien cute ton colloque connecté/ton objet connecté! Celui qui ne dira pas cela sera immédiatement considéré comme un déviant par le milieu connecté)
Journaliste. Pour le plan média, ne contactez que
1) des journalistes qui ne connaissent strictement rien au sujet (un spécialiste de la politique pour un concept de défibrillateur, par exemple).
2) des journalistes qui s’y connaissent un peu mais qui ont peur de ne plus avoir accès à d’éventuels scoops si ils réfléchissent un tout petit peu plus qu’ils ne devraient.
3) des journalistes accros aux ménages (et pas au ménage) et/ou (pas incompatible ) au ctrl C+ctrlV.
4) des potes de beuverie.
(les)Premiers. Autre concept ultra fondamental: faites toujours croire que vous êtes les premiers. TOUJOURS. on est toujours les premiers quelque part/dans un domaine/à un temps donné. Ne soyez pas trop cons, arrangez vous pour mettre ça en avant! (genre: OM: à jamais les premiers!) Un pitch qui ne commence pas par Nous développons le premier machin […] ne vaut même pas le salaire du stagiaire bénévole qui l’a tapé avec deux doigts en utilisant des mots anglais pour faire cool (avec des lettres accentuées). Trouvez toujours le bon adjectif à accoler au nom du machin pour dire sans trop mentir que c’est le premier. Exemple:
1)Nous développons le premier fil à couper le beurre (un journaliste un peu futé pourrait voir que c’est un tout petit peu exagéré).
2)Nous développons le premier fil à couper le beurre connecté (ça passera…comme dans du beurre).
Rêve. Vendez aux venture capitalists un rêve qui existe déjà depuis longtemps, par exemple le fil à couper le beurre (connecté). L’argent économisé dans la R&D passera dans la masse salariale de votre start-up, ou au grand maximum dans le design du machin si vous êtes perfectionniste.
Révolution. Dites bien à tous vos interlocuteurs, que ça y est, que nous sommes le matin du grand soir de la e-santé. Promis, juré craché, c’est pour ce soir, je sens que ça vient.
Se faire acheter par Google. Ayez toujours à l’esprit ce qui reste l’objectif final de tout créateur de start-up: #sefaireacheterparGoogle (pas Nokia, c’est tout pourri). Vendre 3 défibrillateurs connectés (même pas encore au stade de prototype) à des gogos ne rapporte rien. Par contre, vendre ce concept à un géant de la technologie avide d’être le premier dans un domaine potentiellement bankable (même de loin) et c’est le jackpot! Champions du Monde!
Statistiques. Citez des statistiques. Collez des pourcentages à chaque phrase. Si vous avez un peu de fonds devant vous, commandez un sondage inepte à IPSOS (78% des français sont pour le progrès dans la santé, seulement 3% connaissent le quantified self. Donc… même un débile profond (un non connecté) comprendra qu’il faut développer ce truc, le quantified self). Si vous n’avez pas de fonds, piquez les stats sur les sites des types de #hcsmeufr, ils font pareil. Là aussi, pas de scrupules, analysez les stats comme Doctolib et Withings. Les stats, ça fait top scientifique et personne ne viendra vous dire qu’elles sont au mieux fractalement stupides.
Superlatifs.Usez et abusez d’adjectifs positifs, voire de superlatifs, comme Steve et Tim. Même si vous ne présentez qu’un verre d’eau tiède, il se doit d’être qualifié de révolutionnaire, de connecté, d’innovation disruptive, minimaliste zen et rassurant, inspirant, qu’il va changer le paradigme, qu’il va faire bouger les lignes, qu’il va faire diminuer la production de CO2, qu’il ne contient ni gluten ni produits animaux, ni hydrogène, ni oxygène (la bombe à hydrogène, et les oxydants c’est pas cool), qu’il est recyclable, qu’il va faire changer le Monde (comme la mayonnaise de l’autre), qu’il ressemble à une Box…
Think tank. Permet de faire briller un CV quand on fait partie d’un. Sert à réfléchir sur les applications potentielles énormes de la e-santé, et la pénurie de force de travail que cette dernière va engendrer quand enfin on la développera sérieusement en France (5.1 millions d’emplois potentiels).
ZéroScrupule. Plus c’est gros, plus ça passe. Je ne reviens pas sur la genèse sombre de ce mécanisme politique fondamental, mais ne doutez pas, ne tremblez pas, lâchez-vous et racontez n’importe quoi en bannissant tout atermoiement. Hésiter c’est échouer.
Nous sommes encore devant l’effet cannabique typique, mais ici particulièrement impressionnant, que les mots « santé connectée », « données biométriques » et « biotech » provoquent chez les non-médecins.
J’ai découvert un peu par hasard, enfin pas tellement, aujourd’hui c’est ma journée #FrenchTech, un financement participatif qui a rencontré un beau succès et semble se situer au milieu d’une plantation de plants de cannabis en feu…
Comme l’objet connecté en question est un défibrillateur, vous comprendrez aisément mon intérêt.
Prenez tranquillement le temps de lire l’article qui en parle et la page Ulule du projet, et revenez me voir après:
Le financement participatif a donc, comme je l’ai dit été un succès, puisqu’il a atteint 141% (21170€, quand même).
Le projet, les promoteurs, le pitch, la devise (protecting happiness), le design épuré de l’appareil, le mode de financement, tout est très très très cool.
Tout le monde trouve d’ailleurs ce projet merveilleux, innovant, essentiel, tellement #jeunepousse #FrenchTech, #disruptif, et cerise sur le gâteau TV5 Monde soutient ce projet…
(Impressionnant, ce ne sont que des géants de la défibrillation et de la rythmologie mondiale qui en parlent de façon aussi élogieuse)
(Un jeune CEO (et Founder?) à la barbe élégamment négligée en face de Bourdin: trop trop top cool. Le défibrillateur sait si il faut choquer, trop génial, dingue une INVENTION ASSEZ EXTRAORDINAIRE, idée brillante! Ceux qui savent, les défibrillateurs automatiques, ça existe depuis combien? 10, 15 ans environ?)
Je vous ai prévenu, difficile de faire plus cool (si on ne connait strictement rien au sujet).
D’un point de vue scientifique, rien à redire puisque 3 confrères cardiologues cools font partie du comité scientifique. Par ailleurs, les promoteurs comptent bien ne pas s’asseoir sur le cadre réglementaire:
Je me suis demandé l’intérêt de la connexion de l’appareil, heureusement, le pitch de Ulule l’explique parfaitement:
Enfin, cerise sur le gâteau, l’abonnement à ce service révolutionnaire, j’y reviendrai plus tard, permet d’accéder à une plateforme communautaire cool permettant de lutter contre les facteurs de risque cardio-vasculaires:
Donc, ce défibrillateur ne sera pas vendu, mais loué. Les promoteurs ont commencé à en parler dans les commentaires:
On peut même envisager cette révolution cool dans les endroits publics, comme une petite copropriété:
Descendu de l’intense coolitude que m’a inspirée ce projet, et je ne suis pas le seul, je me suis posé quelques questions.
Peut-on dire que ce défibrillateur est révolutionnaire, car le premier connecté spécifiquement conçu pour le domicile?
Et bien oui. En fait non. En y réfléchissant un peu, oui. Finalement… non.
En fait, tout est dans l’adjectif connecté. Tout repose dessus, et les promoteurs y tiennent comme à leur vie, à cet adjectif, car c’est lui qui fait toute la coolitude du projet. Ce défibrillateur est coolissime, donc un potentiel aimant à capital-risqueurs, car il est le « premier » quelque part. Pas le premier défibrillateur grand public, mais le premier à être connecté! Pour être cool, donc bankable, il faut toujours être premier, même si c’est en quelque chose de totalement non pertinent.
Ils l’ont quand même oublié dans le titre du projet de financement:
(L’assertion est ici clairement trompeuse car il existe des défibrillateurs « grand-public », donc pour le domicile, depuis des années. C’est par conséquence très probablement une coquille…)
Car des défibrillateurs « grand public », il en existe des myriades, il suffit de chercher dans Google Shopping.
(Je n’ai aucun lien avec ce site, que je n’ai jamais utilisé, c’est uniquement pour vous montrer qu’il n’y a nul besoin d’être professionnel de santé pour l’acheter, il suffit d’avoir un numéro…de carte de crédit)
Depuis le décret du 4 mai 2007 (9 ans, déjà…), toute personne est autorisée à s’en servir. Donc ils sont en vente libre, pas besoin d’être médecin. D’ailleurs, ils sont fait pour cela, car, comme ce défibrillateur cool révolutionnaire, ils parlent pour donner les instructions, et cela, ils le font, là aussi, depuis des années.
(Les défibrillateurs du marché sont faits pour être utilisés par tout le monde, grands-mères et petits-fils compris)
Mais des connectés, je n’en ai pas trouvés.
Mais qu’apporte donc la fameuse connexion? Et bien, un truc qui existe depuis des décennies sur tous les défibrillateurs entièrement automatiques, semi automatiques ou manuels, ça s’appelle l’autotest. Il suffit d’appuyer sur un bouton.
En fait, même pas, car pour le Zoll pris en exemple, l’autotest se fait automatiquement selon une périodicité que l’on peut programmer:
(Je sais que c’est présenté de manière moins cool que sur Ulule et que ne pas avoir de connexion, c’est moins cool aussi, mais je pense que c’est tout aussi efficace, non?)
En résumé, je ne vois pas ce qu’apporte le fait que cet appareil soit connecté par rapport aux autotests qui existent depuis des années et qui maintenant sont automatisés.
Vous allez aussi me dire que le Zoll est plus moche, moins jobsien, moins #CEO, moins #FrenchTech, et vous n’aurez pas tort, il ne ressemble en effet pas à une Box. Après, je pense qu’on peut s’en moquer étant donné que son utilité principale est de sauver des vies, pas d’être beau.
Et la communauté de patients (ou de gens bien-portants mais inquiets) dont l’accès est permis par l’acquisition de cet appareil révolutionnaire? Je vais la faire courte, mais je pense que vous savez comme moi que des communautés de ce type, il y en a des dizaines sur la toile. Mais on peut accorder le bénéfice du doute à la jeune pousse, car comme leur communauté n’existe pas encore, on ne peut qu’imaginer qu’elle sera aussi cool que la présentation du produit.
(Trop cool de ne pas mettre de s à héros. Le français, c’est pour les blaireaux pas cools. Mais en anglais, il n’y a pas d’accent non plus…)
Et le prix? Les concepteurs parlent d’environ 30€ par mois, avec un coût initial non précisé. Pour 30€ par mois, on peut acheter le Zoll dont j’ai pris l’exemple en 52 mois, soit 4 ans et 1/3. Le Zoll est garanti 7 ans, pour vous donner une idée de la durée de vie de ces bêtes… Tout dépendra donc du coût initial.
(Cette vidéo date de 2008… Regardez la et ré-écoutez la séquence avec Jean-Jacques, pour en apprécier chaque mot! Sinon le formateur n’est pas top, tant mieux, car si il y arrive, alors tout le monde peut le faire)
Ah oui, au fait, j’oubliais, one more thing…
Pour 1546.80€, le Zoll est équipé d’un système permettant de calibrer le massage cardiaque, c’est même probablement à la portée des grands-mères et des petits-fils.
Le premier défibrillateur cool connecté révolutionnaire le fait?
Il paraît que masser, ça peut aussi être utile en cas d’arrêt cardio-circulatoire (plus qu’une connexion wi-fi, en tout cas)
Pour un défibrillateur moins cher, il faut compter entre 1000 et 1500€ (3000€, c’est un défibrillateur plaqué or, Jean-Jacques). Est-ce qu’à terme, le coût du défibrillateur connecté sera de cet ordre? J’attends de voir ça avec stupeur et tremblements.
Je le dis, même si c’est une évidence, mais le Zoll, comme je l’imagine tous les défibrillateurs du commerce, ont depuis bien longtemps satisfait à toutes les normes européennes possibles et imaginables (il faudrait demander à Boris Johnson qui en est le grand spécialiste). Donc aucun besoin de financement pour les demander, ces fameuses normes.
Avec les 21170€ récupérés grâce au financement participatif, les promoteurs de ce projet pourraient acheter 13 Zoll bien plus performants que leur machin toujours en développement, une vingtaine en négociant, puis les revendre avec une étiquette cool et un petit bénéfice, ce serait probablement bien plus efficace en terme de santé publique, non?
Je vous annonce en avant-première la création de ma start-up afin de commercialiser un concept révolutionnaire qui va faire pleurer sa mère, à Bourdin (je parle banlieue, mais ici, à Marseille, c’est cool). Vous n’êtes pas sans savoir que notre cœur bat durant toute notre vie, notamment la nuit, et que si les impulsions électriques qu’il génère s’arrêtent, nous risquons de MOURIR! (donc surtout la NUIT)
J’ai donc décidé de travailler sur un concept d’appareil connecté permettant l’enregistrement permanent du rythme cardiaque. Le recueil des impulsions se ferait grâce à des électrodes, puis envoyées vers un Cloud puis vers un joli petit boitier épuré que vous pourrez mettre sur votre table de nuit. Si votre cœur s’arrête, retentira une alarme pour vous prévenir (Marimba par défaut)
(Je suis certain que vous avez cherché votre téléphone, sans pouvoir vous en empêcher quand la sonnerie a retenti)
La photo officielle du CEO&Founder:
(Je fixe entre mes doigts la vacuité actuelle de la #FrenchTech)