Je m’occupe d’un patient un peu simplet qui a été opéré d’un anévrisme de l’aorte thoracique. Ce patient est par ailleurs porteur d’une maladie de Marfan.
Hier j’ai essayé de me rappeler deux signes cliniques pouvant évoquer le diagnostic afin de pouvoir examiner mon patient d’une manière un peu plus spécifique. L’internat est tellement loin…
J’ai trouvé cette page.
Les deux signes sont le Steinberg et le Walter-Murdoch.
Bon, le Steinberg n’est pas flagrant.
Mais le patient est clairement plus souple que moi (ce n’est pas difficile), dont le bout du pouce arrive difficilement au niveau de l’auriculaire.
Le Walter-Murdoch est plus net:
J’ai expliqué à mon patient que ces signes pouvaient évoquer une maladie de Marfan, dont il sait être porteur, et je lui ai demandé l’autorisation de faire des photos. Cela a été un peu laborieux, mais j’y suis arrivé.
Puis j’ai voulu faire un cliché comparatif du signe de Walter-Murdoch avec le patient et moi côte à côte. Pour des raisons mécaniques évidentes, j’ai demandé à une IDE qui passait par là de prendre la photo. Malheureusement, le cliché ne montre pas grand chose et je n’ai pas voulu les importuner plus longtemps.
L’IDE m’a alors demandé à quoi je jouais, je lui ai expliqué l’histoire de la laxité ligamentaire.
Ah? mais, ça, je sais le faire:
D’un coup, le patient tout content en voyant cela, a tendu le doigt vers elle en criant « Arfan, Arfan! ». Il était ravi de s’être trouvé une copine. Ensuite, nous avons fait tous les trois des concours de souplesse, et je me suis fait mal au bras…
Tout cela pour dire, que la spécificité des signes cliniques…