J’avais bien aimé L’immeuble Yacoubian, de l’écrivain Alaa El Aswany.
Je suis tombé sur un exemplaire de l’Automobile Club d’Égypte sur la table de nuit d’une patiente à la clinique. Je n’ai pas pu tirer grand chose de la patiente, sourde au-delà du hurlement, mais j’ai eu envie de le lire pour l’auteur, la couverture trouble et les éditions Actes Sud que j’ai toujours aimées.
J’ai apprécié la description de la vie quotidienne des protagonistes dans Le Caire des années 40, sous le règne du très débauché et très inutile roi Farouk. J’ai aussi aimé les personnages attachants du roman, qui se débattent dans différentes trames qui se tissent et entremêlement au fil des pages.
L’Automobile Club est une Égypte en miniature, avec ses colonisateurs, ses despotes, ses opprimés. Le récit raconte les soubresauts nationalistes et syndicaux vus par le petit bout de la lorgnette de ce club. Certains personnages sont réussis, comme la matriarche de la famille Hamam ou l’ignoble El-Kwo, d’autres moins, comme Saliha qui n’a été crée, semble-t-il, que pour illustrer un mariage arrangé calamiteux aux deux tiers du roman.
En fin de roman, la peinture de mœurs s’estompe au profit d’un message politique qui m’a fait penser à un Germinal-sur-le Nil un peu indigeste.
Pas un mauvais souvenir, j’ai lu ce roman avec plaisir, dommage que la fin soit un peu lourde…