La standardiste de la clinique m’appelle et me dit avec une voix un peu impressionnée qu’un journaliste de France 2 souhaite me parler.
Bon, j’étais pas mal occupé ( 😉 ), mais jai pensé que ça pouvait être Jean-Daniel Flaysakier, j’ai donc pris la communication.
Petite aparté, j’ai l’air de faire du name dropping et de me la jouer, mais à part cette semaine où j’ai déjà été sollicité par la presse, ma vie est remarquablement banale comme l’est celle d’un très obscur cardiologue de province. Évidemment, les quelques contacts que j’ai eus au fil des années avec la presse ne sont dus qu’à la relative renommée de Grange Blanche, certainement pas à la pratique de mon métier. Je n’en tire donc aucune fierté ni gloriole. Beaucoup de blogueurs sont sollicités régulièrement par la presse.
Mes contacts avec la presse ont toujours été agréables et cordiaux. Il est néanmoins souvent assez difficile de faire passer l’idée qu’un problème n’est pas tout noir ou tout blanc, et qu’une situation peut être beaucoup plus subtile qu’il ne le paraît à première vue. Je ne parle même pas d’expliquer un mécanisme physio-pathologique, exercice pour lequel je suis particulièrement mauvais.
Une seule fois, mais quelle fois, j’ai été impressionné par la maîtrise du sujet par mon interlocutrice, c’était au cours d’une discussion avec Sylvie Riou-Milliot, une consœur, journaliste du magazine Science et Avenir. Quel puits de science…
Bref, pour en revenir à l’histoire, mon interlocuteur s’intéressait au Disease Mongering, et notamment à l’ostéoporose et au Protélos® (crier haro sur Servier, en ce moment, c’est très tendance!). Je lui ai confirmé que j’en avais parlé sur Grange Blanche, mais que ce n’était pas ma spécialité, et je lui ai donné un nom à contacter, référence sur le Disease Mongering. Il le connaissait déjà.
Puis j’ai eu une illumination. Quelle idée d’aller chercher ailleurs une perle que l’on a chez soi, Jean-Daniel connait parfaitement le problème, et son esprit critique est aiguisé.
Stupeur, mon interlocuteur ne le connaissait que très vaguement et que de nom. Finalement, devant ma surprise, il m’a précisé qu’il ne faisait pas partie de France 2, mais travaillait pour une boite bossant pour la chaîne.
Encore un exemple d’externalisation du traitement de l’information qui fait se poser des questions sur sa crédibilité. Quand on regarde un reportage sur France 2, il y a de forte chance que la chaîne n’ait fait que l’acheter.
(Quand vous lisez un truc sur Grange Blanche, sauf mention contraire et c’est rarissime, c’est moi qui en suis l’auteur)
J’ai parlé avec Jean-Daniel ce soir, l’histoire l’a beaucoup fait rire (jaune).