De l’autre côté du miroir

L’excellent Daniel Carlat m’a fait découvrir une petite pépite, le blog Policy and Medicine.

C’est un blog qui défend une collaboration sans restriction entre industrie et médecins et qui place l’innovation au pinacle. Sa devise résume bien son engagement: « Supportive Innovation Through Collaboration ».

Les articles pas trop américano-centrés (par exemple sur la réforme de leur système de santé), ceux qui ont une portée un peu plus générale et sont donc accessibles aux lecteurs européens sont bien écrits et sont engagés. C’est à dire qu’ils ne sont pas pleins de phrases creuses qui ont l’air de vouloir dire quelque chose mais qui en fait ne veulent rien dire.

Autrement dit, ce blog a l’air tout, sauf institutionnel.

Évidemment, les idées véhiculées sont l’inverse exact des miennes. Pas grave, ce blog me plait bien. Je vous conseille par exemple la lecture de cette note qui revisite avec brio un papier des Archives of Internal Medicine.

Auteur: Christophe Moustier

Il faudrait que nous ayons un blog comme ça en France…

(Peut-être qu’il y en a un?)

Quelqu’un s’y colle?

3 Replies to “De l’autre côté du miroir”

  1. ça me fait penser à un ancien réanimateur, converti à l’activité industrielle puis en conseiller médical pour une grosse entreprise juridique qui raconte au travers de topos qu’il faut encourager les liens d’intérêts mais éviter les conflits d’intérêts. Il a vite appris de ses nouveaux amis juristes 😉

    moi je découvre tout ça en tant que jeune docteur et je trouve toutes ces questions tout de même terriblement difficiles… les mesures prises dans le cadre DMOS sont tout de même très contraignantes, c’est la fin de la gabegie.

    de l’autre côté, cela parait illogique que les industriels se coupent du terrain. Comment avoir le contact médical sans que le soupçon de lien se transformant en conflit arrive vite au premier plan ?

    je trouve ces questions finalement très difficiles

    1. J’ai entendu dire que bientôt en France (mais peu-être n’est-ce qu’une rumeur?) les directeurs d’hôpitaux pourront être nommés par une voie alternative. Une expérience de direction en grande entreprise (au hasard: de l’industrie pharmaceutique? :-)) pourrait suffire. Si tel était le cas, bel exemple d’encouragement de liens d’intérêts!

  2. Il est difficile de parler en se bouchant le nez à des gens qui viennent, quand même un peu, aider les patients. On ne peut empêcher un interface. Quand on voit ce que sont payés les universitaires (j’ai des cousins normaliens très « service public » en maths et chimie), pour peu qu’ils justifient leurs titres je pense qu’on devrait trouver un moyen de désintéresser une bonne partie de la fonction HU, sans parler des autres. Après, il y aura toujours des gens pour vouloir plus, y’a qu’a vraiment vouloir les prendre les doigts dans la confiture.
    Comment, je suis naïf ?
    Je ne parlerai pas de la direction que prennent les hopitaux, la T2A + des directeurs venant de l’entreprise ça va faire choc culturel au carré.

Laissez une réponse

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

%d blogueurs aiment cette page :