L’interne

Ce lundi sera un grand jour puisque je vais accueillir mon premier interne, une en l’occurrence.

C’est une interne en médecine générale, premier choix qui sera sous ma supervision indirecte, puisque ce sera principalement le médecin responsable du petit service de médecine de la clinique ou je travaille qui la formera. Mais ce sera une première fois pour tous, et j’avoue être un peu nerveux.

Au début, j’étais très dubitatif quand à l’intérêt pédagogique de l’hospitalisation privée. Je le suis encore un peu. Que pourrait donc bien retenir un interne passant par certains services de cardiologie/vasculaire de l’urbs? Le réflexe oculo-sténotique? Que toute fibrillation atriale peut être ablatée?

Nécessité faisant loi, j’ai évolué, puis avec mon collègue de médecine et ami, nous avons réfléchi.

Nous lui montrerons la vérité sans fard pour qu’elle se fasse sa propre idée et qu’elle apprenne à séparer le bon grain de l’ivraie.

Nous pourrons lui apprendre tout ce que le CHU ne peut pas. Nous lui apprendrons la médecine au quotidien, le post-urgences, ou le post-cabinet quand le médecin généraliste ne peut plus s’en sortir mais que son patient (très) âgé n’a pas de belle pathologie lui donnant le droit de rentrer au CHU sans passer par la case urgences. Nous pourrons aussi lui apprendre tout ce qui se passe « après » ou « derrière le rideau », toute la partie médico-sociale qui a pour but de trouver une porte de sortie aux patients qui n’ont pas de devenir.

Je pense qu’elle nous apportera plein de choses en échange, des connaissances toutes fraîches, un point de vue rafraîchissant et décalé…

Nous nous nourrirons de notre inexpérience.

Vivement lundi!

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