Le nom de la rose

Je viens de terminer pour la nième fois depuis mes années de lycée « Le nom de la rose » de Umberto Eco.

Comme à chaque fois, j’ai été impressionné par l’humanisme profond qui se dégage de ce qui n’est, à la base « qu’un » roman policier (pardon pour les amateurs mais je n’ai jamais vraiment aimé ce genre)… Le centre du livre, son finis africa, est la lutte entre le libre arbitre, porté ici par le rire, et le fondamentalisme. Ce livre, qui se déroule en 1327, écrit en 1980, sera donc malheureusement toujours actuel.

Umberto Eco reconstitue devant nos yeux un tableau saisissant, presque trop documenté et savant de l’occident du XIVième siècle. Se faire étouffer par les phrases en latin, la description pointilleuse d’un portail d’église ou des courants hérétiques qui traversèrent l’Europe de cette période est d’emblée le risque principal de cet immense roman. Mais quel souffle, une fois cet écueil passé…

Pour ne rien gâcher, la partie thriller, que je ne n’apprécie pas plus que ça en général, est prenante, et sert bien plus que de simple faire valoir au message principal de l’œuvre. J’adore le concept du labyrinthe, la galerie des personnages, la succession des morts, et la traque haletante de frère Guillaume de Baskerville (jolie référence à Conan Doyle).

Chaque fois que je lis, je pense au film et j’imagine Sean Connery en frère Guillaume et le jeune Christian Slater en Adso, et cela me convient très bien. Il y a aussi la scène de la paysanne dans les cuisines…

nom de la rose

Sinon, pour la petite histoire, j’ai commencé à lire ce roman sur mon vieux livre de poche avant de passer sur Mac et iPhone dans le train. Dans quelques années, ce sera un iPad que cherchera Guillaume, et le mystère du finis africa ne sera plus age primum et septimum de quatuor mais un code d’accès à cet iPad.

Stat rosa pristina nomine, nomina nuda tenemus

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