C’est avec ce seul viatique, et justificatif, que je suis allé assister à la conférence de Jean Léonetti qui s’est déroulée ce 5 décembre à l’Hôpital Saint Joseph. C’était aussi une bonne occasion de retourner entre les murs de cette vénérable institution marseillaise, où j’ai fait tant de gardes.
Je m’attendais à un exposé formel et aride d’une loi (la fameuse loi Léonetti) que j’avais encore un peu de mal à intégrer, malgré les 8 ans écoulés depuis son adoption.
Le discours introductif très convenu d’un hiérarque de Saint Joseph (Monsieur le Ministre, souvenez-vous que nous avons pris l’hélicoptère(ou l’avion) présidentiel ensemble…) m’a d’ailleurs initialement fait peur.
Puis Jean Léonetti a pris la parole.
1h45 plus tard, j’étais sous le charme.
Loin d’une liste de points et de prérequis, il a expliqué l’esprit de la Loi avec des termes simples et des exemples éclairants.
Vous trouverez l’esprit de son intervention dans ce verbatim d’une conférence antérieure. J’espère que l’Hôpital Saint Joseph publiera rapidement celui de cette conférence.
J’ai retenu trois idées fortes qui prennent de faux airs de Verbe:
Je ne t’abandonnerai pas.
Je ne te laisserai pas souffrir.
Je ne te prolongerai pas de manière anormale.
La présence dans la salle d’un représentant de l’ADMD, avec qui le débat a été courtois, et d’un illuminé de je ne sais pas quel coin de la galaxie, ainsi que les je ne sais pas scandés par Jean Léonetti montrent que les questions posées par la fin de vie sont loin d’être caduques.
Et c’est pour cela qu’il faut en parler de façon ouverte.