Il fait chaud, place Antonin Poncet.
Le bouquet de fleurs géant vibre sous l’effet de la chaleur et des cris des enfants qui se baignent dans la fontaine. A la terrasse du « Sud », un couple discute aussi de façon légèrement floue. Monsieur a 45-50 ans, son aspect savamment négligé et son accent marqué le classent d’emblée dans la vieille bourgeoisie lyonnaise un peu décadente. Madame (ou Mademoiselle), blonde méchée, fait plus jeune, et n’a pas d’accent. Sa courte robe fuseau blanche lui va à ravir et souligne ses jolies courbes.
Ce sont de toute évidence des habitués.
Le chef de rang les appelle par leur nom et échange avec eux quelques remarques canailles. Ils se disent, en ne baissant même pas la voix, qu’il y a de plus en plus de problèmes et qu’ils sont malheureusement de plus en plus partout.
Il fait décidément bien chaud sur cette place.
Les mamans, allongées sur la pelouse, ou se déplaçant de banc à banc avec l’ombre que projette le bâtiment de la poste centrale, surveillent la baignade des petits.
Madame a chaud, les convives des autres tables de la terrasse aussi.
Sa trop courte robe et un malencontreux placement de jambes leur laisse en effet voir son anatomie rasée de frais et défigurée par deux piercings.
Tellement lyonnais…
Mouahah. J’adore la chute. Super bien écrit. Je m’attendais plutôt à une crise cardiaque et à un GB arrivant en héros sauvant le monsieur entre le plat et le dessert.
une lyonnaise … pas percée !
J’adore ta description! Mouhahahahahahahahahahahahaha!
Ah ça on aura tout vu, Grange Blanche addict à l’upskirt ;-)))
« son anatomie rasée de frais »
Déjeuner sans le gazon, donc.
Ouais ben t’es sympa mais je sors tout juste de table moi!
😉
Y a un jeu de mots sur « gazon »… ou pas ?
Gazon/gazon maudit/pas de gazon!