Les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran et rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire

L’Afssaps a publié une mise au point intéressante sur l’utilisation des nouveaux anticoagulants, Pradaxa® (dabigatran) et Xarelto® (rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire.

L’idée est de pondérer une communication des laboratoires qui serait susceptible être un peu trop enthousiaste.

J’utilise un conditionnel, qui plus est avec des pincettes, car chacun sait qu’en France l’industrie pharmaceutique est notoirement la plus éthique au monde et qu’une nouvelle Nouvelle-Zélande ne pourrait pas être possible chez nous. En effet, le LEEM, armé de son bouclier, charte de la visite médicale, et de son épée d’airain, le Codeem, veille sur nos patients avec son regard acéré de faucon.

Le document de la défunte Afssaps est clair, net et assez pragmatique dans ses conduites à tenir (petit conflit d’intérêt, mon groupe a participé à la relecture de ce document).

Ce texte insiste beaucoup sur les situations à risque, en fonction de la molécule utilisée:

  • sujet âgé (> 75 ans),
  • insuffisance rénale (attention au MDRD+++),
  • faible poids corporel,
  • certaines comorbidités associées à un risque hémorragique élevé,
  • certaines interactions médicamenteuses

Autre message important, vous ne serez pas un assassin si vous ne passez tous vos patients fibrillants avec des AVK sous ces nouveaux anticoagulants:

Il n’y a pas d’argument pour changer le traitement d’un patient stabilisé sous AVK.

Si j’ai le courage, dans la journée, on lira ensemble l’étude EINSTEIN-PE.

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