On a reparlé des résultats de l’étude IMPROVE-IT aux journées européennes de la SFC.
J’ai hâte que l’étude soit publiée, pour pouvoir me faire une idée, mais le labo qui commercialise l’ezetimibe est traditionnellement un peu frileux à publier des résultats quand cela touche cette molécule…
Donc pour l’instant, il faut se contenter des quelques résultats rendus publics. L’avis un peu général qui se dessine (par exemple ici et ici) est que les résultats de IMPROVE-IT sont positifs statistiquement, mais peu significatifs cliniquement. Encore une fois, difficile de se faire une idée sans lire la publication.
La SFC a publié deux communiqués sur IMPROVE-IT: ici et ici. On y retrouve un exposé « brut » des résultats, sans aucune interprétation ni analyse, ni même éclairage. Le premier communiqué est même un copié-collé assez troublant des diapos du labo:
J’adore la « belle performance » du NNT à 50.
Sur un an, le chiffre aurait été en effet remarquable mais l’auteur oublie curieusement de préciser que l’étude en a duré 7. Il faut donc traiter 50 patients durant 7 ans pour éviter un évènement. Cela représente un « surcoût » de 214620 euros par évènement évité. Aux États-Unis, cette « belle performance » coûte encore plus cher:
Le second a été écrit par un spécialiste de l’ezetimibe. Là-dessus, rien à redire.
Je vous rappelle enfin que la SFC est notre société savante.
Savante, pour moi, ça signifie recherche, analyse, réflexion, objectivité, indépendance.
Le ctrl+C puis ctrl+V (ou cmd+C puis cmd+V pour les utilisateurs de Mac) d’une communication industrielle me déçoit mais ne me surprend pas plus que cela. MSD a bien vite remplacé Servier dans le cœur de la SFC.
(Source et ici pour la version Libé)
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Merci à celui qui se reconnaîtra.