J’ai fait exploser mon nombre de RT et de j’aime sur Twitter grâce au tweet suivant:
Quand j’obtiens 30 RT sur un article de Grange Blanche, c’est l’extase, là évidemment, ça dépasse tout…
En définitive, ce qui fait le plus d’audience chez moi, c’est le cul (de Claudia Cardinale, quand même) et le syndrome MGEN. Je pourrais peut-être réorienter mon blog? En fait non, ça fait bien longtemps que je ne cours plus après l’audience. En fait, hormis tout au début, je crois que je ne l’ai jamais fait. J’écris des notes pour mon plaisir principalement. Ordonner les mots, les idées, trouver l’expression la plus exacte, faire le point sur un sujet qui m’intéresse, me moquer de quelque chose qui m’agace, voilà ce qui me plait tant. Je ne vais pas faire non plus le faux modeste, j’apprécie beaucoup quand une note intéresse les lecteurs et quand on en parle. Mais ce n’est pas ce qui me motive en premier. De toute façon, si par hasard j’avais la moindre velléité de prétention, la dure réalité me rattraperait rapidement.
Il y a quelques semaines, je croise une charmante infirmière de nuit au début de son service.
– Dr Vailloud, il faut que je vous dise, on parle beaucoup de vous sur internet!
– Ah oui? (air faussement modeste)
– Oui! Je fréquente un groupe de préparateurs en pharmacie sur Facebook et votre note sur le syndrome MGEN fait beaucoup parler!
– Ah… (air réellement usé)
C’était adorable de sa part, mais j’ai écrit des dizaines d’autres choses que je trouve beaucoup plus intéressantes depuis 2009, année de cette satanée note sur le syndrome MGEN. Heureusement, On pourra dorénavant parler de ma remarquable photo d’un article du Dauphiné Libéré sur la fameuse nuit de la mort de Lady Di.
Ne riez pas, mon tweet a été repris par la Dépêche du Midi. Cette mise en abîme est fascinante: un journal illustre un article par un tweet qui est une photo d’un article d’un autre journal.
J’ai parcouru les réactions des twittos sur l’aventure de Jacques et de Claudia. De façon assez étonnante dans un Twitter de plus en plus étouffé par la bien-pensance (il faudra qu’un jour je parle d’un truc ou deux), les réactions sont très positives dans l’immense majorité des cas. Beaucoup, hommes ou femmes sourient à l’évocation de cette soirée. J’ai lu beaucoup d’indulgence et de tendresse pour Jacques, qui est pourtant, les français ont la mémoire courte, parti en 2007 avec attachée aux basques l’étiquette de « super menteur ». Est-ce parce qu’il est malade, qu’il ne fait plus de politique, que ceux qui l’ont suivi ont fait bien pire (certainement bien plus ridicule)? Est-ce le regret inconscient d’une époque moins aseptisée par les Catons de pacotille, où on pouvait « tout » se permettre (puisque Jacques pouvait)?
J’ai découvert l’engouement de gens qui l’ont très peu connu quand un copain m’a offert ce T-shirt:
Je l’ai porté 2 fois, il est écrasé au fond du tiroir, mais il parait qu’il est très cool. Grace à lui j’ai découvert que Jacques est cool, swag, et que certains ont fait du phénomène une petite analyse sociale et des sites parfois bizarres. La coolitude de Jacques ne semble pas avoir de limites, ces citations sont reprises, et pourront être attribuées sans problème à Confucius dans quelques années. Peut-être qu’on l’aime car il aime la vie (la bière, la tête de veau, les femmes…), la transgression, qu’il est authentique, et qu’il présente bien. On l’aime aussi probablement beaucoup car il a une classe qui a totalement manqué à ses 2 successeurs.
Peu le savent, mais il n’aime (difficile de parler de lui au présent) pas que les belles femmes et les romans de gare.
Il était est fou d’Asie et sa culture sur certains domaines précis défient l’entendement. C’était aussi un grand humaniste. J’ai connu ce Jacques, assez tardivement en lisant « L’inconnu de l’Elysée » de Pierre Péan.
Voici deux extraits qui m’ont beaucoup impressionné:
Sacré Jacques…