Carryology 3

Cette fois, on va vraiment parler sacoche.

Certains ont remarqué que je n’utilisais pas la sacoche présentée dans Carryology.

De fait la première sacoche était une Original Briefcase de Filson, la seconde une 24h tin briefcase, de la même marque.

J’ai acheté l’une, puis l’autre, pour un tas de raisons toutes moins rationnelles les unes que les autres.
Elles sont à la fois semblable et différentes, et la philosophie de chaque sacoche est assez différente (oui, une sacoche peut avoir une philosophie, tout comme BHL).

La première est en serge de coton hydrofuge de 22 oz/sq yds soit environ 750 g par m². La serge est épaisse, très agréable au toucher. La finition externe est très pointilleuse: doublures de cuir, laiton poli, bandoulière en beau cuir avec une épaulette rembourrée. La finition intérieure est… réduite à son strict minimum. On y trouve des tas de rangements, mais l’intérieur n’est pas doublé. Il n’y a qu’une pochette externe (avec le fameux porte-clés).

La seconde est en serge de coton de 15 oz/sq yds soit environ 510 g par m². Donc en théorie plus légère, mais comme l’intérieur est doublé, on ne sent pas vraiment la différence. La grosse différence tient surtout dans le fait que le coton est totalement étanche car ciré, comme dans l’ancien temps. Filson offre d’ailleurs une boite de cire pour re-cirer le coton en cas de perte d’étanchéité. J’ai regardé des tutoriels sur le net, et le re-cirage s’apparente quasi à du loisir créatif pour quelqu’un qui ne saurait pas occuper ses journées.

Les finitions extérieures sont techniquement parfaites et solides comme le roc (comme tous les produits Filson, paraît-il), mais nettement plus frustres. Peu de cuir, laiton non poli, bandoulière en coton brut.

Par contre, il y a 2 grandes poches avec fermetures éclair, avec à l’intérieur encore des rangements, avec une poche elle aussi fermée par une autre fermeture éclair. Je note aussi l’existence de 2 autres poches « à ciel ouvert » et d’une pochette très pratique pour y mettre rapidement des papiers (avec le fameux porte-clés).

L’intérieur est doublé de partout par un épais tissu protecteur, avec là aussi des tas de rangements. On pourra idéalement y mettre un MacBook (Air pour moi), iPad, livres, vêtements…

La première sacoche est plutôt faite pour la ville et les réunions plus ou moins formelles. La seconde est faite pour se rouler dans la boue sous la pluie (ce que je n’aurais jamais l’idée de faire avec ou sans une sacoche).

Les deux ont des qualités et des défauts. Le mariage cuir/tissu de la première est somptueux. La cire et l’épaisseur moindre de la serge de la seconde rendent son contact moins agréable, presque humide je dirais. La seconde a un intérieur nettement plus fini et protecteur et des poches externes à ne pas savoir quoi en faire.

Aucun regret d’avoir acheté les deux, même s’il m’est impossible de me balader avec les deux en même temps. La qualité de fabrication est bien telle que ce que les utilisateurs de ces produits décrivent sur des forums d’aficionados de la marque. Je suis tombé un jour sur un témoignage d’un type qui dit avoir fait l’Afghanistan comme officier de renseignement. Il a bourlingué avec sa sacoche de partout, l’a jetée à l’eau, a transporté des munitions avec… Vraie ou pas, l’histoire m’a fait sourire et représente bien l’attachement des propriétaires de Filson.

L’Original Briefcase est à 325UD$, la 24h tin Briefcase est à 395US$ sur le site de Filson. Les prix européens conseillés par la marque sont totalement délirants (389€ et 489€). Je vous avais déjà conseillé un site français qui pratique des prix plus raisonnables. Je vous conseille de faire le tour des boutiques en ligne, notamment en Grande Bretagne où la livre est faible (pour l’instant?), et surtout y attendre les promotions qui peuvent atteindre 30-50%.

Annonce de service importante.

Je comptais vous le dire lundi, mais finalement, je ne vois pas trop d’intérêt à attendre plus. Je vais bientôt supprimer Grange Blanche.

Ce n’est pas une décision prise sur un coup de tête, j’y reviendrai plus tard. Depuis quelques temps, je me suis un peu retiré des réseaux sociaux en supprimant mon compte Facebook, en passant temporairement mon compte Twitter en compte privé…

Il y a quelques mois, j’ai rencontré des gens formidables, dynamiques, qui m’ont donné envie de changer d’orientation professionnelle. Pourtant, on partait de loin, car ces gens ont souvent fait l’objet de mes sarcasmes. À force de les critiquer, j’ai commencé à comprendre leur point de vue, et que c’est moi qui étais dans l’erreur.

Finalement, une opportunité professionnelle fabuleuse s’est présentée juste à ce moment là. La vie est pleine de cercles rouges…

Çakyamuni le Solitaire, dit Sidarta Gautama le Sage, dit le Bouddah, se saisit d’un morceau de craie rouge, traça un cercle et dit
« Quand des hommes, même s’ils l’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux et ils peuvent suivre des chemins divergents. Au jour dit, inéluctablement, ils seront réunis dans le cercle rouge.»
RAMA KRISHNA

Je les ai contactés, ils m’ont pardonné, et ils ont accepté ma candidature, je serai bientôt (à la fin de mon préavis), un futur chef de département biostatistique chez Servier.

Pourtant, je n’étais pas très confiant initialement. D’abord ma formation de cardiologue, car ils n’ont jamais développé de traitement dans ce domaine. Au contraire, ils ont dit, nous comptons créer un département cardio-vasculaire afin de commercialiser des molécules open-innovantes issues de la recherche Servier.

Ensuite, je leur ai dit que je n’avais comme bagage biostatistique qu’un DU de lecture critique des essais cliniques, et 2-3 MOOC. Encore mieux, ils ont répondu, on va te nommer en plus rédacteur en chef de Cardiologie Pratique, puis ils ont éclaté de rire en me tapant dans le dos et en entonnant il est des nôôôtres…

Un dernier tour à Tours (elle était facile)

Ma semaine de DIU de réadaptation cardio-vasculaire à Tours se termine dans quelques heures. J’ai passé une excellente semaine et j’ai découvert des gens formidables. En premier lieu les organisateurs du DIU et l’équipe de réadaptation du Centre Bois-Gibert.

Ce centre, un des tous premiers en France, construit sous l’impulsion de Mireille Brochier, reste pionnier depuis sa création. Leur travail auprès des patients, mené de pair avec une activité soutenue de publication scientifique modifie la perception de la réadaptation.

La réadaptation cardio-vasculaire n’est pas une maison de repos à la fois pour patients et cardiologues désadaptés. C’est un véritable traitement actif qui dans certaines indications, notamment les cardiopathies ischémiques est aussi efficace qu’un IEC ou un bêta-bloquant.

Ils cherchent un cardiologue d’ailleurs, si vous êtes intéressés, contactez-les.

Je me suis glissé discrètement dans le ventre de Gargantua pour revivre ce qu’est le PACES:

Encore quelques photos de la très belle ville de Tours.

Tours est très belle, et très tranquille. Le contraste avec l’agitation brouillonne de Marseille est saisissant. Ici, les voitures respectent les passages piétons, même de loin. Je suis assez mauvaise langue, car dans certains coins de Marseille, les voitures ralentissent aussi aux passages piétons; c’est souvent une Audi A3 noire, une vitre teintée se baisse, et…

Tours semble aussi s’être figée dans les temps, quelque part entre le moyen-âge, colombages et gothique flamboyant, le XIXème, sa gare et ses riches demeures, le début XXème avec de beaux vestiges d’art-nouveau. Après, pas grand chose, hormis des horreurs années 70-80 (l’UFR Rabelais, rue des Tanneurs…). Pas de biotech, de fintech, pas de e-healthmachin, nous sommes dans la ville des vénérables « Maisons ». Maison Hardouin, Maison Lelong… A propos de cette dernière, j’ai cru comprendre qu’elle était à l’origine de la dernière innovation majeure enregistrée à Tours depuis la fin de la guerre: l’ajout de pépites de chocolat sur ses fabuleuses brioches.

Je suis très taquin, je suis certain que Tours est le berceau de tas d’innovations, mais en si peu de temps je n’ai pas pu les entrevoir. (Pour mes lecteurs marseillais, je suis aussi un peu moqueur: quand une Audi noire ralentit à un passage piétons, c’est parfois pour réellement vous permettre de traverser-il paraît…-).

Bords de Loire. Curieux choix de nom de rue. C’est quand même à Proudhon que l’on doit le fameux La propriété, c’est le vol. Assez étonnant dans la très bourgeoise Tours.

La photo est nulle, mais la scène m’évoquait un Brueghel. J’aurais appelé cette photo « instabilité ».

Drôle de nom pour un restaurant universitaire…

En marchant vite, j’ai cru lire L’expérience Macron. La drogue…

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