J’en ai déjà parlé sur Twitter, mais j’ai été très surpris par ce billet d’humeur(s), écrit par un confrère dans le Journal des Médecins Libéraux PACA.
Je n’ai pas d’avis bien tranché sur le conflit actuel entre les médecins libéraux et le ministère. Je suis un libéral à temps très partiel qui utilise déjà majoritairement le tiers-payant depuis des années, sans inconvénient particulier. Donc la mesure phare tant honnie du projet de loi ne me touche pas vraiment. Après, je comprends les craintes des confrères sur l’augmentation de la charge administrative, la course aux remboursements… La bataille contre l’étatisation de la Médecine me paraît par ailleurs être un faux problème.
Mais cette tribune qui ressort du fin fond des siècles (et du Littré) l’étymologie, certes honorable, du mot honoraires me semble terriblement datée … du XIXième qui ne fut pas qu’un siècle des lumières pour notre profession.
Je suis surtout persuadé qu’elle dessert les convictions qu’elle espère soutenir.
Je n’ai certainement pas fait Médecine pour être honoré par des patients qui déposeraient sur mon autel des honoraires en fin de consultation, tel un dieu de l’Antiquité dans son sanctuaire.
Récemment, on m’a demandé ce que je pensais dans le contexte actuel de l’avenir de la cardiologie.
J’ai répondu que quand je considère mon métier, qui est de soigner, je suis optimiste. Par contre, quand je compare les postures des représentants de nos syndicats, je suis particulièrement pessimiste.
Et c’était avant de lire ce texte…