C’est une amie lectrice de ce blog qui m’a prêté ce bouquin, et je lui avoue que je ne l’ai pas touché durant des mois.
L’aspect un peu dépressif de la couverture, avec le titre, et la gueule de l’auteur m’a longtemps rebuté.
Pas trop besoin de ça en ce moment.
Pourtant, il fallait bien le rendre, ce livre, et je n’allais pas faire comme tous les étudiants l’ont fait et le feront, parler d’un livre dont je n’aurais lu que la fiche de lecture, ou le résumé sur la toile.
J’ai donc commencé à le lire avec circonspection, et j’ai beaucoup aimé.
Le héros, artiste peintre, est l’auteur lui-même.
Le fait que les 112 portraits qui sont le centre du bouquin existent réellement, ne m’a pas pas semblé être le plus marquant. J’ai trouvé ça drôle, sans plus, comme quand on met ses pas dans ceux d’un roman, au coin d’une rue.
L’intérêt du bouquin réside surtout dans les portraits que l’auteur trace en quelques lignes (de texte) de ses/nos contemporains. L’écriture est souvent drôle et vitriolée, mais aussi parfois tendre. Il dézingue l’hypocrisie et le cynisme du petit chef d’une obscure administration, du manager ultra-libéral, mais aussi certaines postures « obligatoires » en société. Il parle aussi très bien de la misère sociale des sans-grades, bien souvent victimes bovines de l’hypocrisie et du cynisme des « managers ».
Ce bouquin n’est certainement pas une sorte de Germinal, il n’a pas d’ambition sociale. Il représente plutôt la vision qu’un artiste un peu désabusé peut porter sur ses/nos contemporains qui vivent comme des guêpes dans un bocal.
C’est bien écrit et souvent drôle.
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121 curriculum vitae pour un tombeau par le blog Les 8 plumes.