Hier, un excellent déjeuner musical place Joseph Rau m’a conduit, de retour à la maison à parcourir les standards de la variété française dite « à texte » sur Youtube.
(pas de souci, je n’ai pris la sale habitude mettre des © de partout, mais je testais une nouvelle application photographique)
Trois heures plus tard, après avoir couvert les années 60-70 britanniques et américaines, j’ai découvert Philippe Katerine.
Juste avant, quand même, j’ai appris l’existence de Marly-Gomont (je dois être le dernier):
Je ne connaissais Philippe Katerine que par Louxor, j’adore:
Mais en fait, j’ai découvert un artiste complet qui joue sans cesse sur sa crédibilité. Il a même déstabilisé les chroniqueurs pourtant blasés de ONPC:
Il lui faut une émission totalement déjantée et quelque verres dans le nez pour perdre un peu pied:
Parfois, on regarde bouche bée, immobile, ne sachant pas comment prendre ce que l’on voit, qui est de prime abord d’une stupidité abyssale.
Après, un petit doute s’installe, est-ce qu’il n’y aurait pas autre chose? Est-ce que la production de Philippe Katerine ne serait pas comme un miroir?
Pour moi, l’art, notamment contemporain est un miroir tenu à bout de bras par l’artiste, et dans lequel nous nous reflétons, ce qui nous permet en retour de… réfléchir. Une œuvre va autant nous enrichir que nous l’enrichissons. Si il n’y a rien à refléter, et bien… on ne voit rien.
L’œuvre vit du regard qu’on lui porte. Elle ne se limite ni à ce qu’elle est ni à celui qui l’a produite, elle est faite aussi de celui qui la regarde. Ma peinture est un espace de questionnement et de méditation où les sens qu’on lui prête peuvent venir se faire et se défaire.
Pierre Soulages
Philippe Katerine, c’est un peu comme de l’art contemporain… Réflexion profonde ou immense foutage de gueule, tout ne dépend que de celui qui se regarde dans le miroir.
(Crédit inconnu)
J’ai enfin retenu de Katerine cette citation qui est finalement une réflexion sur la mort et le fait que les objets nous survivent.
« Ah ! j’adorerais être une assiette. Ça fait partie d’une vie, on la remplit de nourriture, et puis après elle est lavée, essuyée … On s’occupe tout le temps d’une assiette. On n’est jamais seule quand on est une assiette. Et puis on va passer le pain pour saucer … Pour une assiette, ça doit être dément. Sensualité max. »
P. Katerine.
Quoique…